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L’enseignement primaire fait aussi sa grève générale !
04/02/2019 | 19:59
3 min
L’enseignement primaire fait aussi sa grève générale !

 

L’année scolaire 2019 s’annonce mouvementée. Après le blocage des négociations entre le syndicat du secondaire et le ministère de l’Education, voilà que l’enseignement primaire menace lui-aussi de faire sa grève générale le 6 mars prochain. Le syndicat accuse le ministère de tutelle de ne pas avoir honoré des accords qu’il avait déjà conclus avec les enseignants du primaire.

 

Une grève générale au niveau de l’enseignement primaire est annoncée pour le 6 mars 2019. Décrétée  par le syndicat de l’enseignement primaire, cette grève intervient en signe de protestation contre le non-respect des accords conclus entre le syndicat et l’autorité de tutelle concernant les conditions de travail pour les enseignants, l’état de l’infrastructure des écoles primaires, les équipements et le matériel pédagogique.

Les enseignants réclament aussi des primes de contrôle et de réformes d’examens nationaux  pour les instituteurs, les directeurs et les assistants, la révision de la situation des enseignants suppléants et bien d’autres accords encore…

 

Pour le secrétaire général du syndicat Nabil Houaichi, la grève générale n’est qu’ « un résultat d’un malaise chronique pour de nombreuses familles et aussi pour les instituteurs qui sont moins payés malgré les efforts qu’ils fournissent ».

Les protestations sont principalement tenues en raison de « la dégradation du pouvoir d’achat des instituteurs, la révision du texte législatif les protégeant, la réforme du système éducatif par l’amélioration des conditions de travail, la révision du système d’évaluation et des programmes scolaires », a déclaré Nabil Houaichi.

D’ailleurs, lors d’une conférence de presse tenue le 2 février 2019, Nabil Houaichi a affirmé que  toutes les revendications, doivent être satisfaites, notamment les recrutements au niveau de la licence appliquée en sciences de l’éducation.

 

La grève sera précédée par des mouvements de protestation dont une journée de colère le 6 mars.  Une date symbolique pour les enseignants, selon le secrétaire général de l’enseignement primaire  car,  elle coïncide avec la commémoration de la grève sectorielle de 2003 qui a réussi malgré l’opposition de la centrale syndicale.

Nabil Houaichi a encore souligné qu’il tient à entamer toutes les négociations possibles avec l’autorité de tutelle afin de résoudre la crise.

 

Pour le moment, le ministère de l’Education, dirigé par Hatem Ben Salem, n’est pas prêt à répondre à ses nouvelles revendications. En plein bras de fer avec le syndicat du secondaire, le ministère de l’Education a du pain sur la planche, une crise en appelant une autre. Et dans tout cela parents et élèves se retrouvent pris en tenailles.

 

L’éducation, ce pilier majeur sur lequel s’appuie le pays semble être le sujet d’un perpétuel conflit entre le ministère et le syndicat. Le ministère, qui a la charge d’assurer un bon système éducatif, capable de garantir le droit à l‘éducation à toutes les catégories et obéissant à une stratégie qui répond aux besoins des élèves, est confronté aux requêtes incessantes du syndicat. Syndicat qui lui-même affirme vouloir protéger instituteurs, élèves et parents d’une situation qui devient de plus en plus difficile à vivre. 

 

Ces protestations sont au cœur de la situation pénible que vit l’enseignement primaire. D’après le secrétaire général du syndicat, le ministère n’a pas présenté une stratégie claire, ni une démarche pédagogique reflétant les réformes entreprises.

Les relations entre syndicat et les autorités ont toujours été caractérisées par une forme de rupture. Dans tout cela, l’enseignement se retrouve piégé au cœur de tractations qui n’en finissent pas et de tensions aussi bien sociales que politiques. 

 

Controverse, conflit, crise ! Tels sont les phases d’un conflit national. De ce point de vue, les formes de protestations vont être déployés en commençant par une journée de colère, vers des rassemblements jusqu’à atteindre la phase des manifestations, voire une grève nationale. La seule victime au final n’est autre que l’élève.

 

Rym Mastouri

04/02/2019 | 19:59
3 min
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Commentaires (1)

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chou
| 07-02-2019 13:04
et pourquoi pas grèves dans toutes les institutions d'éducation, nous avons meilleure : Exemple de l'école de Regueb!
donc pourquoi investir de l'argent publique, laissez la responsabilité aux associations coranique et vous allez voir dans 5 à 10 nous aurons un peuple unique au monde !!
Bravo les enseignants, bravo les syndicalistes stupides pré payés !!!