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Karim Skik explique le processus de sa démission
27/01/2015 | 17:25
3 min
Karim Skik explique le processus de sa démission
Karim Skik a donné de plus amples informations quant à son refus du poste de ministre des TIC au sein du gouvernement proposé par Habib Essid en ce mardi 27 janvier 2015. Ci-dessous l’intégralité du texte de M. Skik :

Profondément ému et extrêmement honoré par les innombrables témoignages de sympathie que j’ai reçus et, en même temps, interpellé par de nombreuses questions que des personnes (pour la plupart de bonne foi-mais pas toutes, mais cela n’a rien d’étonnant !) se posent sur les motivations de mon renoncement au ministère qu’on a bien voulu me confier, je me sens dans l’obligation morale de fournir des réponses à ces interrogations, que je considère comme légitimes.

1) La première question peut être formulée ainsi : « Pourquoi s’apercevoir d’un « conflit d’intérêt » 3 jours après la nomination ?

La réponse est simple : j’y ai pensé à la minute même où j’ai appris ma nomination à ce poste, c’est-à-dire vendredi à la fin de la matinée, l’annonce de la composition du gouvernement ayant été faite vendredi à 14h00.

Jusque là, il n’a jamais été question pour moi d’avoir quelque poste ministériel que ce soit, mon CV n’ayant pas été déposé dans cette optique. Evidement, j’étais profondément honoré de cette confiance placée en moi par le chef du gouvernement, mais les questions pratiques concernant ma situation devaient maintenant êtres posées.

Dès le lendemain, j’en ai parlé à Si Habib Essid et à son staff. La solution envisagée était que je démissionne simplement de mes responsabilités au sein de mes sociétés ( comme l’ont fait d’autres candidats à des postes parfois plus importants que celui de ministre...). Cela n’aurait pris que quelques minutes !
Mais j’ai pris le temps de réfléchir pour savoir si, en conscience, une simple démission était la bonne solution.

Après mûre réflexion, j‘ai fini par considérer que ce n’était pas suffisant, que, par exemple, une société dont j’étais propriétaire, ne pouvait pas continuer de tirer des bénéfices d’un contrat avec la Poste tunisienne (contrat conclu avant la révolution et renouvelé à 2 reprises depuis le 14 janvier), alors que ce ministère est le ministère de tutelle de la Poste. Cela était, non seulement inadmissible moralement pour moi, mais était aussi susceptible d’être utilisé pour atteindre le futur gouvernement dans son ensemble.

Des solutions existent bien, mais elles ne pouvaient nullement être mises en œuvre avant mardi, la date alors annoncée pour présenter le nouveau gouvernement à l’ARP.

Ma décision, aussi difficile que cela ait pu être, était dès lors prise. Le Chef du gouvernement en a été informé, je l’ai ensuite rendue publique, lundi matin.

Voilà : c’est aussi simple (si l’on peut dire !) que cela. Je sais que certains ne seront jamais convaincus de rien : je ne peux que le regretter.

2) La 2e question concerne la rumeur diffusée sur les réseaux sociaux concernant mon « implication dans une-ou des !- affaire(s) graves ».

Ma réponse est tout aussi simple : les manipulations de vérité et les calomnies sont peut-être dues à des personnes malades ou jalouses, mais je soupçonne surtout qu’elles cherchent à discréditer le Chef du gouvernement et à décrédibiliser la formation qu’il a présentée.

J’ai décidé de ne pas tomber dans le piège : tant que la crise gouvernementale actuelle n’est pas résolue, je m’abstiendrai de mettre de l’huile sur le feu et je prendrai sur moi ces attaques, aussi douloureuses soient elles.

La question principale et urgente, pour moi, est que notre pays sorte de la crise par le haut. Ce n’est qu’alors que je donnerai toutes les données nécessaires pour rétablir la vérité et que j’informerai de tout ce que j’entreprendrai pour défendre mon honneur et confondre les auteurs de ces calomnies.

A lire également : Voilà pourquoi je n'ai pas pu accepter le poste de ministre
27/01/2015 | 17:25
3 min
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Commentaires (12) Commenter
Etant spécialiste dans la corruption
DHEJ
| 28-01-2015 15:25
Le fait d'avoir déposé son CV sur le bureau du lion, je sens l'odeur de corruption d'influence...
@ T. Ali Com
Tounsi 7or
| 28-01-2015 13:53
commentaire censuré pour usage des majuscules.
PLUS DE JUSTIFICATIONS YA SI SKIK
SOUSOU
| 28-01-2015 08:39
Personne n'est indisponsable.
Demader lui comment il fait ??
404
| 28-01-2015 00:38
Comment il a fait pour acheter Equinox et le fond europeen ??
Vision de (trop) près !
T. Ali Com
| 27-01-2015 22:53
La phrase suivante, extraite de cette plaidoirie de l'intéressé, est intrigante: "Jusque là, il n'a jamais été question pour moi d'avoir quelque poste ministériel que ce soit, mon CV n'ayant pas été déposé dans cette optique", dit-il. Dans quelle optique pouvait-on, donc, déposer un CV auprès d'une personnalité chargée de constituer un Gouvernement 'ou le lui faire parvenir? Et peut-on concevoir que l'on puisse cibler un poste de responsabilité qui ne soit pas en rapport avec les compétences que l'on a et qu'un CV tend précisément à mettre en évidence?
lache les baskets
Baba Ali
| 27-01-2015 21:29
A vouloir trop se justifier, m Skik ne me convainc plus de ses propos.
N'essaye t-il pas de faire de la Pub sur sa personne ?...
Le nouveau "feuilleton" de BN !?
Stouko
| 27-01-2015 20:14

Ça commence à tourner au vinaigre, cette histoire...

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On se calme si Skik
Popeye
| 27-01-2015 19:50
On vous croit si Skik, on ne met pas en doute votre honnêteté mais de grâce, lâchez-nous maintenant, y en a marre de vos justifications, vous n'êtes pas le nombril du monde, tournons cette page et passons à autre chose.
A Mr SKIK, S'IL LE VEUT
7ay
| 27-01-2015 18:45
Il y a les affaires privées et le service publique, le tout est question de choix et de convictions. Les uns et les autres sont légitimes, mais pour le mêmes finalités. Je me permet de rappeler à Mr Skik ce que disait Auguste Comte: " TOUTE EDUCATION HUMAINE DOIT PRÉPARER CHACUN A VIVRE POUR AUTRUI AFIN DE REVIVRE DANS AUTRUI" si on n'a pas ça inutile de trouver de alibis
skik sadik
gogo
| 27-01-2015 18:09
monsieur ne prêtez pas d'attention à ses ignorants qui ont coulé le pays et nous ont fait reculer d'une décennie culturellement et économiquement parlant ,c'est la première fois qu'ils voient un vrai cv,car ils étaient habitués à des chantants qui n'avaient même pas le bac, le plus intelligent d'entre eux vient de "l'avoir" à 50 ans, et pourtant il était parlementaire sous la Troïka... pour moi vous serez toujours très utile à la Tunisie..bon vent.
tunisiens depuis 65 ans
immigré depuis 36 ans