Jamila Chemlali ne félicitera pas Béji Caïd Essebsi et se moque des Tunisiens (vidéo)
Elle s’appelle Jamila Chemlali, elle fait partie des membres officiels de la campagne du candidat Moncef Marzouki. D’où vient-elle ? Du parti Binaa Watani de Riadh Chaïbi, cet ancien Nahdhaoui qui a promis, en cas de victoire de BCE, de faire sortir ses électeurs de la terre tunisienne. Cette Jamila Chemlali a obtenu 360 voix aux législatives à la tête de la circonscription de Tunis. Cet après-midi du lundi 22 décembre 2014, elle a fait une intervention par téléphone sur France 24 dans laquelle elle devait commenter la défaite de son candidat après l’annonce officielle des résultats par l’ISIE. Voici ce qu’elle dit : «
Oui, nous reconnaissons ce résultat, dit-elle. A cette occasion, je veux féliciter le peuple tunisien de retourner à l’ ‘’étable’’ des pays arabes dont les présidents oscillent entre les résidents au coma et les résidents en chaise roulante. » La journaliste de France 24 a été surprise par la réponse au point de marquer un léger silence lourd de sens, suivi d’un soupir avant de lancer sa deuxième question relative aux recours. Jamila Chemlali a indiqué qu’il va y avoir des recours, puisque d’après elle, il y aurait eu plusieurs abus. Pour elle, ce n’est pas une question d’ordre technique. Sa lecture politique est que la révolution est morte. D’après elle, le processus révolutionnaire se poursuit encore, les institutions de l’Etat ne sont pas fortes, l’Etat en lui-même est fort et n’est pas prémuni de la répression, les médias trainent l’ancien régime. Pour elle, l’ancien régime maitrise encore l’appareil de l’Etat et ce succès est naturel puisqu’on a fait des élections sans prémunir l’Etat et ses institutions.
Interrogée si l’équipe de Moncef Marzouki va féliciter Béji Caïd Essebsi de ce succès, Jamila Chemlali a préféré répondre à titre personnel pour dire : «
Je ne peux pas considérer que le succès de l’ancien régime mérite d’être félicité ». Silence lourd de la journaliste de France 24 qui finit par un soupir l’interview.
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R.B.H.