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Houcine Laâbidi, le grand imam de la Zitouna qui veut qu'on lui dise « Sidi »
30/05/2012 | 1
min
Houcine Laâbidi, le grand imam de la Zitouna qui veut qu'on lui dise « Sidi »
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Houcine Laâbidi, qui se présente comme étant le Grand imam de la Zitouna, a donné une interview à notre consœur Sihem Ammar du quotidien Le Maghreb.
Parmi les conditions imposées, la journaliste devait porter le voile, ce qu’elle a fini par accepter. Malgré cela, après le ridicule, l’interview a tourné à l’absurde. Extraits traduits par Business News, d’après ce qui a été publié dans l’édition du Maghreb du mercredi 30 mai 2012.

- L’université de la Zitouna a été expropriée de ses biens. Le lycée Ibn Charaf nous appartient, la faculté 9 avril nous appartient, elle ne leur appartient pas, et on la récupérera.
- Nous allons enseigner les langues et épouser la modernité. Il y aura l’anglais, l’allemand, le chinois et le français viendra en dernière position, car c’est une langue mal classée aujourd’hui.
- Nous allons enseigner la médecine, l’ingénierie, les sciences nucléaires, la chimie et le journalisme et non ces idioties que l’on voit aujourd’hui.
- La presse tunisienne ne cherche qu’à parler des problèmes qui sèment la zizanie et le trouble chez le peuple.
- Nous avons créé une commission composée d’une cinquantaine de médecins qui vont enseigner la médecine en langue arabe. Et nous allons enseigner les sciences nucléaires en langue arabe.
- Oui, nous allons avoir un enseignement parallèle et nous sommes libres pour cela. (NDLR : Il cite les exemples des lycées et des facultés privés sans préciser que ces institutions sont astreintes au programme des ministères de tutelle).
- Bientôt, nous aurons des scientifiques zeitouniens et on créera des satellites, des chaînes télévisées et des médias.

Plus tard, il interpelle la journaliste et la critique d’avoir, dans un précédent numéro du Maghreb, dévié ses propos, parce qu’elle ne comprend pas le sens de l’élocution.
Celle-ci a réagi en lui demandant de ne pas l’insulter dans son bureau.
- Réponse du cheikh : « Tais toi et reste tranquille. Puisque tu es venue ici, tu écoutes et tu restes tranquille ».
- Pardon ?
- Oui, parce que tu m’as attaquée dans ton « Maghreb ».
- Mais je n’ai fait que retranscrire vos propos !
- Non, tu m’as attaqué et tu as dévié mes propos de leur sens originel.
- Tu ne vas pas m’agresser dans ton bureau ?
- Ecoute ton maître ! (sidek).
- Mon maître, c’est le bon Dieu, je ne sanctifie pas les individus.
- Non, je suis ton maître et plus encore. Je suis plus âgé que toi et je peux être ton père et tu te dois de me respecter.
-C’est vrai que tu as le rang de mon père et je peux te dire « père », mais tu n’es pas mon maître.
- Puisque je suis ton père, tu me dis Sidi (maître) et tu apprends.
- Abdelfattah Mourou a interprété de la même manière que nous vos propos.
- Cheikh Mourou ne comprend rien de précis.

(…)
L’interview se poursuit presque normalement et le cheikh dit que les gens pleurent en l’écoutant, qu’il est une personnalité reconnue mondialement et qu’il doit être considéré comme le cheikh d’Al Azhar, alors qu’il est insulté en Tunisie.
Il cite l’exemple de la chaîne Al Jazeera qui, selon lui, pose des questions sérieuses, parce qu’ils ont la foi dans leur cœur.
Il revient ensuite à la charge pour demander à la journaliste de l’appeler « sidi » malgré elle, sinon elle doit quitter les lieux. Celle-ci refuse d’obtempérer et se lève pour quitter.
Réponse du cheikh : « Sors ! Lève-toi ! Quelle basse éducation, quelle idiotie ! (…). Nous allons répondre sur Al Jazeera ! ».

Cliquer ici pour lire l'interview
30/05/2012 | 1
min
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