Bonjour et tout mon estime.
La Tunisie n'a jamais été économiquement et politiquement aussi solide que maintenant. J'ai toujours rêvé de voir le salaire minimum des Tunisiens dépasser les 500,-dinars par mois. Maintenant, le maçon gagne 1500,-dinars par mois et son aide-maçon gagne de 750,- à 900,- dinars par mois.
Les voitures automobiles entassent les villes, les routes, les rues et les ruelles. La liste d'attente pour l'acquisition de ces «voitures populaires» dépasse de loin la capacité de leur importation. A la caisse des grandes surfaces, l'attente d'une demi-heure est presque partout. Les Tunisiens n'ont jamais vécu cette aisance comme maintenant après la Révolution du 14 janvier 2011, au point qu'ils haussent les prix d'eux-mêmes sans que l'état ne bénéficie d'un seul sou de cette malhonnêteté de la majorité des commerçants. Ils sont au courant de l'aisance actuelle des Tunisiens et chacun en veut y profiter. Le prix de l'ail a fusé de quatre à onze dinars le kilo. Les olives et leurs huiles d'olives passent des champs d'oliviers aux récipients d'huile d'olives avec une hausse des prix incompréhensible, sans que l'état ne perçoive un seul sou troué de ce commerce sauvage où seuls les commerçants décident le prix en rapports à leurs prix de l'exportation. Ici aussi, tout se déroule de main en main sans que l'état ne s'immisce en dehors de son propre commerce parallèle par le biais de son office de l'huile, à la manière de l'Office des Pêche, de l'Office de l'Artisanat, etc.
Ce que je veux dire, c'est que tout le monde s'enrichit en Tunisie suivant la devise héritée du dictateur déchu Ben Ali: «corromps et laisse-toi corrompre» (koul wè wekkèl). Pour dissimuler leur méthode criminelle, ils utilisent la même escroquerie comme partout dans le monde arabe, même dans les riches pays du Golfe. Ils font peur aux citoyens par leur sonnerie diabolique au sujet de l'économie, comme si le pays était un magasin rural appartenant à leur père.
Demande s'il te plaît à ce «Zalèm» Hatem Ben Salem, combien il gagne par mois et combien de voitures de service il a à sa disposition et demande-lui s'il te plaît, ce qu'il fait à longueur de la journée hormis boire du café et amadouer ses bienfaiteurs au téléphone.
Donc, pourquoi ceux qui devraient nous annoncer leur désistement de tout le luxe qu'ils ont acquis en léchant les bottes du dictateur, nous reviennent par leur même ancien langage de : «il faut serrer la ceinture», alors que leurs ceintures sont toujours ouvertes dans les bars et dans les restaurants de luxe?
Les rassasiés demandent toujours du « Takaccheff » à ceux qui n'ont rien, sans jamais se porter volontaires pour se désister d'une partie de leurs richesses. Ils nous baratinent ce que bon leur semble, puis retournent se relaxer dans leur piscine.
Non, @nazou, il ne faut pas tomber dans leur piège. Un piège ancien comme le temps.
Bonne et merveilleuse soirée.