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Chroniques
Hafedh Caïd Essebsi, d’une débâcle à une autre
24/05/2018 | 15:59
3 min

 

On aura tout entendu de nos responsables politiques. Le premier responsable d’un parti membre d’une coalition gouvernementale proposant le limogeage du Chef du gouvernement alors que celui-ci est un membre de son parti. Pis, mis en minorité par les représentant de cette coalition, ne chercherait-il pas à mettre en minorité le gouvernement à travers le dépôt d’une motion de censure ou ce qui pourrait implicitement s’en apparenter?  La proposition faite par Hafedh Caïd Essebsi aux membres signataires de l’Accord de Carthage de limoger Youssef Chahed est surréaliste.

Ce qui dépasse l’entendement est la manière avec laquelle il en explique les raisons. Par le biais d’un post publié sur sa page Facebook ! Il ne pouvait faire mieux pour mettre en doute, une fois de plus, sa crédibilité politique et la crédibilité du parti qu’il représente.

 

Sur la forme, comme sur le fond, le directeur exécutif de Nidaa Tounes s’est totalement fourvoyé. Et c’est peu dire. N’a-t-il pas pris conscience que son argumentaire est éculé, à la limite de la mauvaise foi aussi. Hafedh Caïd Essebsi a-t-il tenu compte du legs socioéconomique des prédécesseurs. Toute personne de bon sens et pas nécessairement experte en économie sait que la situation économique et financière actuelle du pays n’est que la résultante d’une accumulation de choix erronés adoptés depuis 2011, par les gouvernements de la Troïka d’abord, puis par le gouvernement de Mehdi Jomaâ et enfin par celui de Habib Essid.

 

La Troïka a fait exploser les dépenses publiques en dilapidant les maigres ressources qui lui restaient. Le gouvernement de Mehdi Jomaâ a tenté de limiter la casse. Sauf que pour ce faire, il a engagé le pays dans une périlleuse spirale d’endettement. En voulant acheter la paix sociale, le gouvernement de Habib Essid a élargi dangereusement le gouffre financier des dépenses publiques. Et ce n’est pas tout, aucun de ces gouvernements n’a été capable d’honorer ses propres engagements de réforme dans les délais qu’ils ont eux-mêmes fixés en contrepartie desquels ils avaient le soutien financier du FMI et, partant, de la communauté financière internationale.

Corriger tous ces égarements ne tient nullement d’une formule magique comme semble vouloir le faire croire Hafedh Caïd Essebsi. Cela tient en revanche de la volonté de tout un chacun de s’y engager résolument. A ce niveau, on peut s’interroger sur ce qu’a fait le directeur exécutif de Nidaa Tounes pour engager son parti pour lutter contre la détérioration du taux de change du dinar, pour limiter l’endettement, pour réaliser les réformes nécessaires, pour être ferme face aux revendications sociales abusives, pour éviter la banqueroute vers laquelle s’achemine notre système de protection sociale, pour préserver les réserves en devises du pays,  pour accélérer la mise en place des institutions constitutionnelles prévues dans le texte fondateur de la deuxième république….bref, tous les faux-semblants publiés sur Facebook pour jeter l’opprobre sur celui qui, il faut bien l’admettre, est devenu son seul rival au sein de Nidaa Tounes, après les départs successifs depuis 2014 de ses principaux fondateurs et autres locomotives du parti. Il n’est nul besoin ici de présenter un bilan de gestion de Hafedh Caïd Essbsi à la direction du parti. Il suffit d’évoquer l’échec de l’élection législative partielle de la circonscription d’Allemagne et la débâcle électorale des municipales et tout est dit, sur un parti qui donne de plus l’apparence d’un rassemblement de copains et de coquins.

 

Hafedh Caïd Essebsi ne semble pas voir que l’économie tunisienne s’apparente à un corps totalement désarticulé. Dès qu’on essaie de remettre un membre à sa place, cela fait forcément mal et que, dans ces conditions, les choix ne sont pas nombreux. Seules deux options sont possibles. Ou bien on traite tous les membres luxés à la fois ou bien on tente de remettre, un à un, les membres déboités. Le premier canevas sera de très loin plus douloureux que le second, mais la rémission n’en sera que plus rapide. C’est entre ces deux alternatives qu’il s’agit de choisir, décider et agir. C’est ce qu’attendent les créanciers du pays et que Hafedh Caïd Essebsi appelle « les partenaires internationaux de la Tunisie » qu’il ne respecte que dans le cadre de « l’indépendance des choix et de la souveraineté ». Mais de quelle indépendance de choix et de quelle souveraineté peut-on parler face à ses créanciers ? 

       

24/05/2018 | 15:59
3 min
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Commentaires (6)

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aj34
| 25-05-2018 12:49
Monsieur ,
La démocratie exige que toute personne soit libre de s'exprimer et également de commenter les discours publiés.
Sauf que dans notre cas, nous avons affaire à une personnalité (HCE) qui lit un document et qui ne comprend même pas ce qu'elle lit.
Cher Monsieur, ne perdez pas votre temps à commenter des "âneries" publiées par une marionnette qui n'a pas le courage de s'exprimer seule.
La seule chose qu'il faudrait faire est d'écrire pour soulager le pays de cette personne néfaste qui roule pour d'autres personnes beaucoup plus néfastes que lui.
Il faut que nous les tunisiens on arrive à se débarrasser de ce politicien corrompu et surtout "analphabète politiquement parlant'. On sait ce qui est arrivé avec un analphabète... c'est la dictature et la corruption.
Cher Monsieur, économiser votre énergie et essayez de combattre la présence de ce monsieur (HCE) sur la scène politique. Nous savons tous ce qui'il vaut. Il y a unanimité des gens sérieux sur ce cas. Donc agissons pour se débarrasser d'une manière démocratique et civilisée de ce personnange qui est présent dans la scène politique grâce uniquement à son cher Papa et à l'argent sale.
Je suis effaré de voir le compostement de certaines personnalités du Nidaa qui se laissent manipuler par une personne inqualifiable come HCE.
NB: je juge uniquement le comportement et l'action politique de HCE. un réel danger pour la Tunisie

TATA
| 25-05-2018 08:02
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Mon Conseil: une application web doit absolument éviter d'utiliser le disque dur du serveur ou même du client! Ceci rend votre serveur vulnérable et vous ouvrez ainsi une grande fenêtre/porte aux cyberattaques. revoir le message " Error writing file '/var/tmp/MYAw98vE"

Givago
| 25-05-2018 02:36
Je paris que le directeur exécutif de ce machin nommé NIDA roule pour d'autres et jamais au grand jamais pour son propre partis,pour un partis qui se respecte ce monsieur aurait dût être poussé vert la sortie depuis longtemps.

Nephentes
| 24-05-2018 23:30
Une Grenouille vit un B'?uf,
Qui lui sembla de belle taille.

Elle qui n'était pas grosse en tout comme un '?uf,
Envieuse s'étend, et s'enfle et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur ;

Disant : Regardez bien, ma s'?ur,
Est-ce assez ? dites-moi ? n'y suis-je point encore ?
Nenni. M'y voici donc ? Point du tout. M'y voilà ?
Vous n'en approchez point.

La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs ;
Tout petit Prince a des Ambassadeurs :
Tout Marquis veut avoir des Pages.

DHEJ
| 24-05-2018 21:44
Nos réserves en devises sont estimés à 72 jours d'importation...


Et le GAMIN avait juré de faire décoller l'économie...


Un incapable sans force de gouvernance scientifique dont

F=1/2Ro C VV S


sassi
| 24-05-2018 20:31
parce qu'il est couvert par son papa qu'il ose etre plus gros que le boeuf il n'est qu'une grenouille
la traitrise est dans ses veines