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Habib Essid : Nous sommes confiants, mais il faut travailler encore plus
21/05/2015 | 23:46
4 min
Habib Essid : Nous sommes confiants, mais il faut travailler encore plus

 Le chef du gouvernement, Habib Essid a été l’invité de Hamza Balloumi, ce soir du jeudi 21 mai 2015, sur la chaîne d’Al Hiwar Attounsi dans le cadre de l’émission Rencontre spéciale. Une interview portant sur les principales questions faisant le point de l’actualité.

 

Dans un premier temps, le chef du gouvernement a indiqué que, conformément à la Constitution, du reste bien claire, il est tenu de présenter un récapitulatif de son programme devant l’Assemblée des représentants du peuple et non son programme détaillé. Et d’ajouter que son gouvernement a axé ses efforts sur les dossiers urgents que « le peuple tunisien attend depuis 3 ans », a-t-il précisé.

 

Revenant sur la prestation de son équipe, M. Essid a estimé que 95% des ministres ont été à la hauteur des attentes, et qu’il est satisfait du rendement des ministères de souveraineté. Par ailleurs, il a écarté toute éventualité de remaniement ministériel, considérant que la période actuelle ne nécessite pas une telle initiative et qu’elle reste, tout de même, de ses prérogatives.

 

Concernant les derniers sondages d’opinion, et selon les quels 64% des Tunisiens seraient insatisfaits du rendement du gouvernement, Habib Essid a exprimé son respect pour ce point de vue. En revanche, il a indiqué qu’il s’agit d’une période transitionnelle entre les gouvernements, et que l’attente est longue pour le peuple, « il faut beaucoup de patience et une continuité du travail pour qu’il y ait un résultat palpable. Pour ceux qui m’accusent de laxisme, je pense qu’il ne me connaissent pas de près : je suis plutôt très sévère », a-t-il assuré. M. Essid a réitéré qu’il faut une vraie continuité dans le travail gouvernemental, et que les résultats ne pourront pas être visibles avant une année. «Jusqu’à présent, nous sommes parvenus à geler les prix et à faire bouger certains projets bloqués malgré les différents obstacles d’ordre financier, administratif et humain », a-t-il déclaré.

 

Dans un autre volet, le chef du gouvernement a affirmé que le pays passe par une crise économique aigüe mais qui n’est pas sans précédent, précisant dans ce contexte que le chômage n’a pas augmenté mais que le taux d’endettement s’est élevé. Interrogé sur sa relation avec la coalition au pouvoir, M. Essid a assuré qu’il est en bons termes avec la coalition, « je suis indépendant et je n’ai pas de problèmes avec les différences existantes au sein de cette même coalition, puisque j’ai essayé de faire les recoupements entre les différents programmes de ces partis et travailler sur cette base », a-t-il dit en substance.

 

D’autre part, il a affirmé que depuis 2010, le pays est dirigé sans vision claire, assurant que son gouvernement présentera un plan stratégique pour 2016-2020. Ce plan sera composé de programmes et de réformes de fondamentales. Les programmes sont composés de projets de développement régional et de projets structurels. Les réformes, quant à elles, concernent, entre autres, le système bancaire, le système fiscal et le secteur de l’enseignement. Sur le plan social, Habib Essid a affirmé que la garantie de la paix sociale fait partie de ses engagements. Et d’ajouter qu’il est existe une véritable coopération avec la centrale syndicale, mais les négociations restent toujours difficiles. « Toutefois, il ne faut pas abuser des grèves, il faut faire des sacrifices afin d’assurer la croissance espérée. La situation économique du pays ne peut pas supporter toute cette pression sociale, mais je reste optimiste », a- t- il indiqué.

 

Revenant sur les relations de la Tunisie avec les pays voisins, le chef du gouvernement a mis en valeur les relations avec l’Algérie mettant en exergue la coopération avec ce pays frère notamment sur le plan sécuritaire et économique. Quant aux relations avec la Lybie, il n’a pas nié que la situation en Libye soit tendue, justifiant que ceci est dû à l’absence d’un gouvernement unifié, avant d’ajouter que le président de la République a essayé de rapprocher les deux gouvernements en place. Interrogé sur sa relation avec le président de la République, il précisé que la Constitution est claire et qu’il est habitué à la clarté et à la franchise dans ses rapports avec lui. « Le jour où je perdrais la confiance de BCE, je quitterai le pouvoir », a-t-il souligné en substance avant de conclure, que « le plus dur a été fait, mais il faut travaille encore plus tout en étant optimiste quant à l’avenir afin de démontrer au monde entier que la Tunisie est un exemple à suivre… ».

21/05/2015 | 23:46
4 min
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Commentaires (17) Commenter
Il faut preciser
observator
| 23-05-2015 12:59
"Le jour ou je perdrai la confiance de BCE, je quitterai le pouvoir". Cher ami il me semble que ces propos sont contraires à l esprit de la constitution. En effet le gouvernement est surtout responsable devant l assemblée des députés et non devant le PResident de la république. J ai comme l impression d écouter des propos sous la dictature déchue. Il me semble que nous sommes en démocratie et les responsabilités de chacun sont clairement définis par nos institutions. Peut être un lapsus !!!
@Kairouan
G&G
| 22-05-2015 18:34
Sous Zaba la Tunisie n'était pas un paradis certes mais elle était un pays mieux classé par rapports à ces merdes de pays arabes. Ce pays se trouve aujourd'hui à la queue par l'incompétence des nouveaux locataires.
J'étais rcdistes mais pas comme les autres. Un rcdiste révolté qui s'opposait au modèle de développement défendu par les clous rouillés qui aujourd'hui jouent le rôle de conseillers de ce gouvernement d'amateurs. Donc si je défendais ZABA ce n'est pas parce qu'il était l'idéal ou le parfait des prototypes mais parce qu'il demeure, jusqu'à preuve du contraire, mille fois mieux que ces soi-disant bac plus dix de Harvard.
Je n'ai pas l'habitude de dénigrer mes opposants. Par contre j'ai beaucoup de respect aux hommes et aux femmes de principes qui laissent les sentiments de coté pour analyser avec objectivité. Et mon regard doit se recouper avec tous ceux qui aiment ce pays et pourquoi pas avec celui qui porte le pseudo d'une ville qui m'est chère et dans la quelle j'avait réalisé des miracles au début des années 90.
Cordialement
G&G
@G&G
Kairouan
| 22-05-2015 17:22

"Une interview orchestrée guidée par une force exogène inconnue et appliquée aussi bien sur l'intervieweur que sur l'interviewé [...] les mêmes figures qui étaient à l'origine des dérapages qu'ont connu la plupart des secteurs depuis une décennie. Des écarts entre les couches sociales [...] Tout est à deux vitesses. Un enseignement et une santé pour les riches et un enseignement et une santé pour les pauvres. Un statut de célibataire permanent pour 50% de nos jeunes qui dépassent les 35 ans...
En tout cas je ne pense pas que cette interview soit convaincante du moins pour nos jeunes désespérés ni pour une classe moyenne qui s'effrite de jour en jour". (G&G dixit)


J'ai aime vous lire cette fois-ci G&G...
Merci pour ce regard pose et ces quelques remarques pleines de perpicacite... Les extraits ci-dessus me paraissent mettre le doight, en les resumant, sur les maux de notre modele de developpment: Desiquilibre regional, gaspillage de ressources humaines, strategies importees, parachutees et executees en mode Top-Down, plutot qu'emergeant des contextes locaux avec leurs atouts, leurs besoins, et leurs difficultes!

Finalement je pense que nos regards pourraient se recouper a plusieurs endroits (sauf sur la gouvernance de zaba!)...D'autant plus que vous vous focalisez sur la problematique du local - versus celle du global - dans la construction de notre competititvite nationale.

Cheers!
Wa7dek ya G&G
Ska
| 22-05-2015 14:57
Un lion domestiqué looooooooooooool
Un lion domestiqué
G&G
| 22-05-2015 13:39
J'ai suivi l'interview de Mr. Essid sur son bilan des 100 jours, un sentiment de frustration et de déception m'a envahi. Un bilan peu convaincant et des perspectives qui nous mènent vers l'inconnu. J'ai l'impression que la Tunisie restera prisonnière d'un sous développement durable. Une interview fade dénuée de tout intérêt. Une interview orchestrée guidée par une force exogène inconnue et appliquée aussi bien sur l'intervieweur que sur l'interviewé.
Je m'attendais depuis longtemps à ce constat d'échec. Oui, depuis que je vois les mêmes figures qui étaient à l'origine des dérapages qu'ont connu la plupart des secteurs depuis une décennie. Des écarts entre les couches sociales.
Oui ! Tout est à deux vitesses. Un enseignement et une santé pour les riches et un enseignement et une santé pour les pauvres. Un statut de célibataire permanent pour 50% de nos jeunes qui dépassent les 35 ans...
En tout cas je ne pense pas que cette interview soit convaincante du moins pour nos jeunes désespérés ni pour une classe moyenne qui s'effrite de jour en jour
Ne nous voilons pas la face
Haidra
| 22-05-2015 12:55
Depuis le 14 Janvier, la Tunisie vit sous le coup de " l'ivresse de la révolution ".
Et malheureusement l'effet de l'ivresse ne s'est pas dissipé, loin de là. Je pensais en toute naïveté que ,fort de votre légitimité constitutionnelle et politique que votre gouvernement est le premier à détenir depuis la chute de l'ancien régime, vous alliez " muscler " votre discours, et inviter tout le monde à travailler et à produire. Or je ne constate autour de moi que grèves et mouvements sociaux; je ne vous cache pas que vous n'aurez aucune chance de réussir dans votre programme si vous ne prenez pas le taureau par les cornes, et si vous n'adoptez pas vis-à-vis du syndicat ouvrier le langage approprié de fermeté qui s'impose. L'UGTT, par l'arme de la grève et du débrayage, vous empêchera et le pays avec vous, d'avancer et de réaliser vos objectifs. Quand je pense en particulier à son attitude concernant le règlement des journées de grève, je ne peux qu'être perplexe et dubitatif quant à la conscience qu'il a du danger de cette démarche. Un conseil, Monsieur Le Premier Ministre, crevez l'abcès et ne reculez pas. Dites-vous bien qu'en Tunisie, à cause de ce virus de la contestation permanente, plus personne ne travaille, et plus personne n'a envie d'investir. Il n'y a plus que des spéculateurs dans le monde des affaires, et de moins en moins d'hommes d'affaires au sens noble du terme.
Regardez autour de vous, et vous constaterez l'état de délabrement de nos rues, de nos routes, de nos quartiers, dont personne ne semble se soucier. Comment pensez-vous vous attaquer à cette situation quand à la moindre de vos initiatives, vous serez rattrapé par les revendications et votre énergie sera " bouffée " par leur résolution ?
A bon entendeur,
ESSID et UGTT daouri daouri ya hanana daouri
MDO
| 22-05-2015 12:48
Le pays et l'économie sont submergés par le déluge des grèves et Mr Essid ronronne dans son coin en disant qu'il a encore de l'espoir en l'UGTT pour calmer le jeu au lieu de déclencher un dialogue nationale et prendre les mesures qui s'imposent pour sauver se qui reste du pays des dents du syndicat dont les feux si on ne les éteints de toute urgence vont bruler le vert et le sec en plus la stabilité sociale qui entravée par cette organisation sensée syndicale mais qui est en fait politique est l'une des 4 stabilités politique, économique et sécuritaire exigées pour la réussite de toute politique de développement
Parlons peu...
REFLET
| 22-05-2015 09:42
Essid et son gouvernement méritent des encouragements.

- Les statistiques qui peuvent être truquées et trompeuses ne sont d'aucune utilité puisque c'est la réalité qu'il faut affronter.

Cette évidence qui nous permet de constater le progrès, les avancements des projets et les améliorations accomplies dans tous les domaines par un gouvernement élu démocratiquement, qui n'épargne aucun effort pour le bien de la patrie, malgré l'héritage chaotique laissé par la Troïka des voleurs et des démolisseurs ainsi que le climat d'insécurité paralysant la vie sociale et la totalité de l'économie, car toutes ses édifications et ses créations sont actuellement suivies par tous les citoyens et présentées en temps réel par certains médias.
Merci @JW pour cet eclairage
Lecteur @JW
| 22-05-2015 08:39
Mais j aurais une question de plus à vous demander ..
Avant de la poser ..il est evident que il nous manque des strateges et peut etre que la reponse se trouve dans la QI de ceux qui dirigent ce pays depuis le maudit 14 01
Je m attendais à une guerre salafowahabistes VS freres musulmans mais il parait qu une "allinace tactique" a vu le jour et surtout après le deces du roi de l arabie
Vous devez savoir comme moi les orientations du nouveau roi ..Ce roi qui a sous sa botte l autre "khalif" de doha ..oui c est son protegé
Du coup on comprend mieux cette "alliance" et on a meme vu le gourou à riadh ..les freres musulmans peuvent etre reçus en grande pompe chez la nouvelle monarchie ..
L emirat de dubai ne voit pas de bon oeil cette allaince et les emirats ne veulent pas de la "confrerie "
S agit il d une alliance tactique ??
Cette allaince n arrange pas les affaires du President egyptien d ou une certaine "froideur" entre le caire et riadh...
L egypte doit "faire" avec cette nouvelle attitude des saouds envers les freres musulmans et en meme temps la "certaine retenue" par rapport au yemen
C est un element important avant de pacifier la lybie
Second point , l algerie ...et ma question concerne la position de nos voisins de l ouest !!
A ma connaissance l algerie ne veut pas d intervention au moins ce qu on lit dans les declarations officielles

Voici la question 15 :
Que doit etre la position de l algerie , car pour pacifier la lybie ..la partie est ne sera pas suffisante il faut que la partie ouest le soit aussi ...l e gypte va t elle "nettoyer" la lybie" sans la accord ou la participation de l algerie ????
Travailler plus ?
yasmine
| 22-05-2015 06:47
C'est en déclarant la séance unique pour 2 mois 1/2 qu'ils pensent remettre au travail les tunisiens qui sont devenus des grévistes professionnels ? c'est mal parti !