Depuis plus de 10 ans, le secteur public de la santé en Tunisie n’a cessé d’être impitoyablement massacré et anéanti.
En effet, toutes les politiques de santé qui se sont succédées depuis cette pseudo-révolution, aussi médiocres et superficielles les unes que les autres, faisant fi des problèmes fondamentaux dont souffrent les structures publiques de santé, ainsi que l’œuvre sournoisement destructrice de l’activité privée complémentaire (APC) qui a désastreusement envahi nos hôpitaux, ont fini par réduire en ruine tout le tissu public de santé, pourtant jadis considéré comme un fleuron et une des rares fiertés dont jouit notre pays aussi bien sur le plan local qu’en dehors des frontières.
Pour se rendre compte du rôle central incarné par le secteur public de la santé, sensé l’être pour tout pays qui respecte ses citoyens, il a fallu que des catastrophes surgissent comme le décès d’une quinzaine de nourrissons à l’hôpital La Rabta remis à leurs parents dans des boites en carton ou ce fléau actuel causé par un microorganisme de la taille d’une centaine de nanomètres qui fait trembler le monde entier, y compris ces « géants » de la planète réduits à des nains de Lilliput, totalement impuissants devant les milliers de morts quotidiennement enregistrés dans leurs pays.
On voudrait que ces établissements publics de santé, comme dans un tour de magie et un claquement des doigts qui réveille soudainement tout ce beau monde profondément endormi depuis des lustres, se transforment miraculeusement, à la manière d’un conte de fée, en de superbes châteaux attisant toutes les convoitises, avec des fonds sortis de nulle part qui y sont injectés comme par enchantement ; la peur serait-elle la meilleure des vertus, essentielle à l’instinct de survie ?
Sommes-nous en train de s’acheminer enfin vers une réelle prise de conscience et une authentique revalorisation des hôpitaux publics ? Il est toujours permis de rêver et de nourrir l’espoir de voir un jour des ruines reprendre leur prestigieuse configuration d’antan, en espérant que cet espoir ne soit pas vite réduit à cette légende des « jardins suspendus de Babylone ».
Le comble de l’ironie du sort, désormais une des spécificités de ce pays, est que les destructeurs d’hier, opportunistes par excellence, continuent aujourd’hui leur macabre besogne en fréquentant assidument et en prenant d’assaut tous les plateaux médiatiques, en se mettant dans la peau d’un journaleux ou encore en figurant dans la plupart des comités et cellules de veille, faisant figure de fer de lance pour faire face à ce redoutable ennemi, en quête d’un vain désir de briller et faire valoir leurs moindres lumières dans une peine perdue de fausse reconstruction.
Bon gré mal gré, la Tunisie finira par vaincre ce mal pernicieux grâce à ses valeureux soldats de l’ombre sur lesquels elle pourra toujours compter, ceux qui travaillent jour et nuit en toute discrétion sur le terrain, ces vaillants et sincères défenseurs des structures publiques de santé qui ont courageusement et en toute circonstance consacré tout leur savoir et toute leur conscience au service du citoyen tunisien et de l’humanité toute entière.
Que Dieu les protège et protège notre pays…
Professeur Fathi El Younsi
Professeur en Néphrologie
A quelque chose malheur est bon. L'épidémie du COVID 19 a permis de dévoiler la réalité dans toute sa cruauté et de mettre a nu les pratiques qui ont détruit nos structures publiques de santé. Aujourd'hui personne ne peut plus prétendre qu'il n'en savait rien. Le ministère de la santé doit désormais réhabiliter et surtout se fier à ces médecins honnêtes et dévoués qui se sont consacrés durant toute leur carrière à servir le pauvre tunisien sans aucune contre partie. Quant à ceux qui ont bénéficié du système et qui se sont sucrés sur le dos du commun des mortels, ils doivent être rappelés à l'ordre. L'histoire ne pardonnera personne. Nous serons les témoins gênants.
__la réforme du plein temps aménagé de 1988 qui a institué à sa place l'APC pratiqué au sein de l'institution sanitaire une médecine à deux vitesses avec filière payante qui bénéficiait aux professeurs et agrégés avec ancienneté de plus de 5 ans ce qui à l'origine de tiraillements au sein meme de certains services hospitaliers.n ous étions quelques uns à s'y être opposés et devant le refus à présenter nos démissions
_ la deuxième cause de cette dégradation est la démédicalisation de l' hôpital ou la voix du personnel médical a été marginalisée au profil d'une bureaucratie étouffante et peu à meme de se laisser conseiller ou guider par les praticiens du domaine àvec une dilution à l'infini du pouvoir décisionnel
J'avais posé une question à N.B restée sans réponse et je vous la repose
Quel est le taux d'encadrement du ministère de la santé ?
Quel est le ratio des ingénieurs par rapport aux médecins ?
Le ministère de la santé c'est des bâtiments : génie civil, fluide, climatisation etc.
'?quipement et matériel : là alors les mécatroniciens , les biomédicaux etc...
Puis absence de ve sue que j'appelle des M'?DECINS H.S.E
Merci d'étudier et de me répondre.