Quand vous écrivez
« « un 15,70 ou 15,80 à Kasserine vaut largement un 16 obtenu à l'Ariana « «
et que vous indiquez que ce que vous avez décidé
« « est donc une mesure d'ajustement pour assurer l'égalité des chances des '?'« « ,
permettez-moi , Monsieur Le Ministre de vous faire remarquer que suivant vos arguments , l'ajustement devrait alors commencer par assurer l'égalité des chances dans la réussite au Bac. Et là vos arguments sont aussi valables, vous auriez pu dire aussi
« « un 9,70 ou 9,80 à Kasserine vaut largement un 10 obtenu à l'Ariana « « et donc c'était beaucoup plus facile de multiplier toutes les moyennes par le bon coefficient ( autour de 1.03) et ainsi :
- avoir plus de réussis dans les régions concernées et ainsi faire bénéficier de la discrimination positive tous les candidats au bac et non seulement les meilleurs ce qui serait plus juste .
- Ne plus avoir besoin de faire beaucoup d'itérations dans l'orientation (si la différence ne dépasse pas effectivement 0.3 de moyenne comme vous l'avez mentionné dans votre illustration !)
Non Monsieur Le Ministre, avec cette décision, c'est un profond sentiment d'injustice que vous allez provoquer chez beaucoup de bacheliers. Une illustration : Le brillant fils d'un ouvrier habitant dans un quartier populaire d'Ariana et dont le score ne lui permettrait que d'avoir une place parmi les 416 places que vous allez réserver aux régions défavorisées vous dira un jour les yeux dans les yeux :
Vous m'avez détruit, vous m'avez volé la place que je mérite. En quoi moi avec mes conditions sociales difficiles j'aurai pris la place de quiconque ? Par votre décision ma place est allée au fils d'un haut cadre très aisé habitant Kasserine ou ailleurs alors que j'ai un point de moyenne plus que lui. Est-ce cela la justice pour vous ? Qui a empêché votre gouvernement d'étudier les raisons profondes des résultats faibles dans certaines régions et de prendre les mesures nécessaires pour les améliorer? Sûrement ce n'est pas moi !
Décidément, votre commission pédagogique et votre conseil de ministres manquent clairement de contradicteurs pour vous persuader de la gravité de certaines décisions.