*Par Karim Baklouti Barketallah
Non, nous ne nous habituerons pas. Nous ne nous habituerons pas à la médiocrité, nous ne nous habituerons pas à voir un garçon sans compétence aucune se mettre, sans légitimité aucune, à la tête du premier parti politique du pays, comme on ne s'habituera pas à le voir autour de la table des négociations à Carthage discuter du devenir du pays à un moment où le pays vit l'une des plus grosses crises de son histoire.
Monsieur Béji Caïd Essebsi, j'ai soutenu votre candidature à la présidence de la République. J'ai soutenu le choix douloureux que vous avez fait à propos d’Ennahdha, j'ai soutenu la plupart de vos initiatives dont la dernière est le gouvernement d’union nationale. Je sais votre désintérêt personnel et je sais que tout ce qui compte pour vous c'est notre pays.
De grâce, si El Béji, de grâce, faites en sorte que Hafedh s'éloigne des négociations de Carthage et faites en sorte que Nidaa retrouve sa santé. Si El Béji, vous vous souvenez comment Hafedh et depuis le début, a été à l'origine de quasiment l'ensemble des crises du parti dont en particulier sa remise en cause du bureau politique qui avait été constitué suite au dernier conseil national du parti ainsi que des différentes instances au sein desquelles il ne se retrouvait pas en majorité .
Je ne vais pas énumérer ici la liste des crises dont il est à l'origine. Je ne rejette pas Hafedh uniquement car c'est le fils du président, bien que la symbolique soit importante, mais parce que Hafedh n'a jamais fait preuve d'aucun leadership pour aspirer aujourd'hui à détruire un parti ayant gagné les élections afin d'en être le chef.
Les meilleures compétences du parti, celles qui se sont données sans compter pour gagner les échéances électorales sont aujourd'hui soit en retrait de la vie politique, soit ont rejoint le parti de Mohsen Marzouk.
Hafedh, depuis qu'on le connaît, n'a fait aucune sortie médiatique, et la seule qu'il a faite à Nessma et malgré la préparation de l'émission par les frères Karoui, a été une vraie catastrophe.
On s'est accrochés, on a voulu créer un grand parti avec des cellules de travail qui font des propositions pour aider le gouvernement dans ses actions et les députés dans leur travail. On a fini par assister, crédules, a des conflits honteux et même des fois violents. Le parti est devenu un lieu de rencontre pour contrebandiers et autres personnes loin de tous soupçons.
A défaut de faire des propositions, ceux qui sont restés dans le parti, n'ont eu d'énergie que pour essayer de placer leurs hommes ou d'être les architectes de magouilles diverses et variées.
Le pays a besoin de redémarrer et l'une des composantes principales du redémarrage est la confiance. Le gouvernement d'union nationale que nous soutenons, se doit de se construire dans un environnement loin de toutes suspicions. Je dis ici tout haut, ce que pense l'écrasante majorité tout bas.
Vous avez aujourd'hui cette capacité morale de transcender la politique et même la Constitution qui limite vos pouvoirs. Nous sommes à un tournant historique pour le pays. Vous êtes l'héritier du modernisme et de اليد النظيفة. Faites du combat contre la corruption votre devise et le savoir votre idéal. Éliminez la médiocrité et tous ceux sur lesquels pèsent des suspicions. Des gens compétents et honnêtes, le pays en regorge.
Merci si El Béji d'avoir pris mon message tel qu'il est, c'est à dire un cri du cœur et nullement une attaque gratuite contre Hafedh.
Commentaires (24)
CommenterA qui il s'addresse celui là ?
@Sadok Lakhdhar
Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage.
G&G
RCDiste pour la vie.
Nahdha ne tient qu'à un fil, il suffit d'un rien (révélations) que tout culbutera et que La Tunisie se soulagera de ces vermines qui l'ont affecté depuis six ans.
Réponse à cri du coeur
Je n'accepte la phrase "un garçon sans compétence". L'enseignement primaire, secondaire et supérieur est le meilleur domaine dans notre vie. Bourguiba avec sa licence en droit, obtenue à l'université de Paris, a brisé la vie et l'avenir de centaines de milliers de tunisiens avec ses erreurs horribles. Les erreurs de Bourguiba se comptaient par centaines. Ne parlons pas de Ben Ali et de leurs congénères, tous titulaires de diplômes universitaires. Il y a de quoi écrire des livres sur leurs fautes, leurs bêtises, leurs mauvaises décisions. On retrouve la situation regrettable de la Tunisie dans tous les pays du Tiers-Monde. La victime c'est le simple citoyen.
« Pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer. »
Cela étant posé, nous dénonçons (Donc débattons), les uns et les autres, depuis bientôt deux ans l'alliance diabolique et contre nature avec Annahdha que rien ne justifiait, fût-ce, une courte majorité à l'assemblée des représentants du peuple.
Idem avec l'intronisation de HCE au sein de Nidaa. Nous argumentons (Donc débattons) depuis plus de cinq mois sur la place, le rôle et le bienfondé d'une telle décision.
Nous avons désapprouvé cette orientation pour cause de déficit de « légitimité » ( HCE n'est ni un élu, ni un militant au long cours blanchi sous le harnais). Et, surtout parce que contraire à l'éthique tout simplement. Cela abstraction faite des qualités vraies ou supposées du fils.
Le Président de la République, accessoirement le père, n'aurait jamais dû laisser le fils prendre une telle envergure au sein de la formation politique qui, je le rappelle, appartient aux Tunisiens qui ont adhéré au projet de modernisation de la Tunisie et ont voté en 2014 (Plus d'un million) pour que Nidaa devance les autres partis et que BCE soit à Carthage. Pas seulement aux apparatchiks ou aux pères-fondateurs.
L'implication des citoyens-qui ont joué un rôle dans cette utopie- dans le processus décisionnel eût mérité un meilleur sort car, elle favorise l'esprit civique et crée une « alphabétisation aux institutions » qui encourage la participation électorale.
Agir autrement, c'est faire le lit de la dictature. Un citoyen dont le vote n'est pas pris en considération ou pis ignoré se désintéresse automatiquement de la chose publique.
Que devient le parti une fois le forfait accompli? Une coquille vide.
Cela, on l'a vite oublié !!!!!!!
Nous avions critiqué la mainmise de HCE sur les instances du parti comme nous l'avions fait lorsque Rached Ghannouchi a désigné Rafik Abdessalem, son gendre, comme ministre des affaires étrangères.
Nous sommes contre toutes les dynasties. Parce qu'accéder au pouvoir ne signifie pas se servir ou distribuer des prébendes.
Nous l'avons dit et redit depuis plus de deux ans.
Dans les deux cas (Alliance avec Annahdha et Intronisation du fils HCE au sein de Nidaa) il y a la marque indélébile de BCE. Il ne peut pas s'en exonérer.
On ne lui fait pas de faux procès. Ce sont des faits !
IL NE LUI RESTE RIEN
Dessins inavoués d'un président d'une Joumhouria Bermaklia
@Karim Baklouti Barketallah
Vous avouez votre déception. Pourtant je vous ai prévenu il y a cinq ans de Bajbouj quant il se retourna contre Ben Ali en le traitant de Makhlou3 et far.
La politique est pavée de mensonges mais jamais de diffamations.
G&G
rcdiste et fier de l'être.
Nida et BCE sont finis depuis belle lurette
Toutes les traîtrises et les bassesses qui ont suivi ne m'ont plus choqué depuis.
Nous sommes condamnés à vivre dans la médiocrité. Jamais la Tunisie n'est tombée si bas.
à Faycal Aouij
Allez au fond de vos idées ! Dévoilez-les pour qu'on puisse en débattre !