Mais, c'est vrai : cette précision pouvait être considérée comme superflue, puisqu'il s'agissait du Nida cornaqué par HCE et animé - si on peut dire- par des Toubal, de Khamassi et des Bsaiess... sans oublier le grand Chouket!
Il ne se passe pas une semaine où le mouvement Nidaa Tounes ne fasse parler de lui. Scandales, rebondissements, décisions hâtives et furtives, ce parti considéré comme un miracle en 2014 est devenu la risée des observateurs de la scène politique tant sa situation est devenue lamentable et désespérée. Les derniers développements concernant la tenue du congrès en témoignent.
La commission de préparation du congrès de Nidaa Tounes se retire. Voilà, une annonce qui a attiré l’attention d’une grande partie des observateurs de la scène nationale. Prévisible pour certains, grande surprise pour d’autres, mais le fait est là, la commission de Ridha Charfeddine jette l’éponge et tire un trait sur le congrès de Nidaa Tounes après des mois de tiraillements et de bras de fer avec la direction actuelle du parti.
Il est clair que le congrès de Nidaa Tounes a su se faire désirer. Ce congrès qui devrait, en temps normal, sceller l’avenir du parti et contribuer à la consécration d’une démarche démocratique a créé beaucoup plus de conflits et d’effritements. Bien qu’une commission soit désignée pour superviser le déroulement des élections, avec à sa tête Ridha Charfeddine, le congrès a été reporté à plusieurs reprises. Plus que quatre dates ont été fixées, mais aucune n’a été respectée. Pour cause, l’entêtement du président du comité politique Hafedh Caïd Essebsi et son entourage. C’est dire que la tenue d’un congrès démocratique, transparent et sans exclusion peut constituer une menace pour cette direction en place. Hafedh Caïd Essebsi et ses amis, notamment, Sofiène Toubel, Ons Hattab et Abderraouf Khammassi ne pourraient envisager être écartés de la direction du parti. Sauf que cela est fort probable si de vrais élections ont lieu, puisque le quatuor ne bénéficie plus d’une grande assise populaire, notamment, à la suite du retour de certaines figures du parti à l’instar de Boujemâa Remili, Ridha Belhaj ou encore Mondher Belhaj Ali et Abdessatar Messaoudi.
D’ailleurs, le courant au sein de Nidaa Tounes représenté par ces derniers a lancé une initiative intitulée « les retrouvailles », pour essayer de sauver le peu qui reste du parti et le conduire vers la tenue du congrès sous la supervision de la commission de Charfeddine. Remettant en cause la légitimité du comité politique, ils ont proposé de mettre en place une direction provisoire jusqu’à l’organisation des élections. Une proposition rejetée, bien évidemment, par Hafedh Caïd Essebsi et Co. Pour Caïd Essebsi Junior, le parti construit et bâti par son père lui revient de droit, hors de question qu’il y renonce.
Ainsi, et après des mois de guerre intestine la commission décide de se retirer et laisser le soin d’organiser ce fameux congrès au comité politique. Dans ce contexte, le dirigeant au sein de Nidaa Tounes et membre du bureau exécutif, Mondher Belhaj Ali a indiqué à Business News que la commission de préparation du congrès s’est retirée parce qu’elle refuse de participer à un simulacre de congrès. « Le comité politique, qui rappelons-le n’a aucune légitimité, s’est accaparé des prérogatives de la commission, allant du choix du lieu du déroulement, au processus jusqu’à la désignation des candidats. Ce qui est inadmissible. La commission de préparation du congrès a, donc, refusé de participer à un simulacre de congrès, ce qui est tout à son honneur », précise le dirigeant Nidaa, dénonçant fortement ces tentatives de mainmise sur le congrès pour servir les intérêts de la direction actuelle du parti.
Mondher Belhaj Ali a assuré que ce qui est à l’ordre du jour est la préparation d’un congrès démocratique, sans exclusion aucune et non un congrès de Hafedh et ses amis, affirmant que des décisions importantes seront annoncées dans les prochaines heures.
Il est tout à fait clair que la situation de Nidaa Tounes ne fait qu’empirer. Avec la fuite en avant de Hafedh Caïd Essebsi qui refuse de placer l’intérêt du parti avant son amour propre, son entourage qui ne cesse de l’encourager dans son délire, ses actions hâtives qui vont jusqu’à tenter de renouer avec Ennahdha, Nidaa Tounes, ou le peu qui en reste va droit à la dérive à un rythme effréné. A quelques mois des élections, ce n’est pas ainsi que le parti de Béji Caïd Essebsi qui a réussi à battre Ennahdha en 2014, pourrait faire le poids contre ses adversaires politiques. Caïd Essebsi Junior signe, par son égo démesuré, la fin du règne bâti par son père.
Sarra HLAOUI
Commentaires (6)
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Mais, c'est vrai : cette précision pouvait être considérée comme superflue, puisqu'il s'agissait du Nida cornaqué par HCE et animé - si on peut dire- par des Toubal, de Khamassi et des Bsaiess... sans oublier le grand Chouket!
Où est la fille SEBSI?
@chou | 15-03-2019 10:0 VOUS AVEZ RAISON
CE SONT DES RIGOLOS
allié destructif
le prochain allié d'Ennahdha aura le même sort c'est garantit , c'est sa stratégie et à long terme épuisement de tous les partis et elle sera seule à faire ce qu'elle veut de ce qui restera du pays!