Et pour l'être il faut qu'ils redeviennent citoyens civils Tunisiens en se conformant aux lois tunisiennes et non aux lois de leurs deuxième nationalité.
Par Lotfi Saibi
Ce que nous ne comprenons pas, nous craignons. Ce que nous craignons, nous jugeons mal. Ce que nous jugeons mal, nous essayons de contrôler. Ce que nous ne pouvons pas contrôler… nous attaquons.
Difficile à croire, mais cette xénophobie, qui n’est pas un feeling exclusivement tunisien est accentuée en période de crise morale, crise de valeurs, ou manque de confiance.
Réfléchissons ensemble aux questions suivantes.
- Pourquoi les Tunisiens émigrés qui réussissent leurs carrières à l'étranger, représentent-ils une menace, un affolement pour leurs compatriotes, une fois qu’ils veulent intégrer la vie politique ou associative d’une manière différente dans leur pays?
- En quoi le fait de poursuivre ses études à l’étranger ou y vivre relate-t-il une répulsion à l’égard de ses semblables concitoyens ?
Il existait bel et bien des politiques éducatives qui consistaient à faire bénéficier les meilleurs élèves « élites » d’un enseignement à l’étranger pour acquérir des connaissances, du savoir et de l’expertise. Le jour où ces mêmes élites décident de se rapatrier, au même moment où plusieurs de leurs compatriotes avaient décidé de s’exiler, ils se retrouvent visés et vilipendés, traités de machiavéliques !
Nombre d’entre eux sont de vrais patriotes et experts dans leurs domaines, ils ont atteint un certain niveau d’expertise et ont jugé qu’il était temps de le départager entre concitoyens. Un grand nombre d'entre eux ont prouvé leurs compétences malgré la difficulté d'être loin de chez eux et ont été sollicités par des pays étrangers. Ceux qui ont accepté de revenir en Tunisie et d’aider à la reconstruction de leur pays doivent être encouragés et non vexés.
Ces personnes qui savent partager et encadrer devraient être considérées comme des exemples à suivre, des modèles pour les générations futures et non pas être dénigrées et inquiétées.
Malgré notre supposée bonne nature humaine, il semble que la peur de ceux qui ne sont pas comme nous, ceux qui pensent et agissent différemment, sortent lorsque nous sommes stressés, où lorsque l’on sent que notre mode de vie est menacé.
La crainte de l’inconnu, la peur du changement, le mépris de ceux qui réussissent, la stupéfaction contre toute différence, l’ignorance, l’idolâtrie de sa zone de confort… nous tuent comme nation !
Ceux qui sont le plus menacés par le changement initié par les Tunisiens qui reviennent de l’étranger avec des idées, des projets et des objectifs ambitieux sont les véritables "gate keepers" de la médiocrité. Changer pour eux est une perte de contrôle. Changer pour eux, c’est rendre leur médiocrité pleinement visible. Leur meilleur allié est de garder le statu quo.
L'ignorance est mortelle. La fierté et l'arrogance sont leurs alliés proches.
Commentaires (6)
CommenterC'est quoi cet article!
Et pour l'être il faut qu'ils redeviennent citoyens civils Tunisiens en se conformant aux lois tunisiennes et non aux lois de leurs deuxième nationalité.
Cela ne date pas d'aujourd'hui
Correction
Les compétences
Khirna yamchi elghirna dans tous les domaines. dommage
agenda
Ignoranz oder Apathie?
"Qu'est-ce qui est pire: l'ignorance ou l'apathie?"
"Je ne sais pas et ça ne m´interesse pas aussi."