alexametrics
jeudi 18 avril 2024
Heure de Tunis : 06:53
A la Une
Ces hommes et femmes politiques qui portent des œillères !
24/12/2014 | 19:59
4 min
Ces hommes et femmes politiques qui portent des œillères !
Une certaine classe politique tunisienne a soutenu tout au long des trois années passées, sous le régime de la Troïka, une position détachée des réalités. Se voilant la face quant à leur poids concret et leur incidence sur l’opinion publique, ils n’ont eu de cesse de s’ériger, tantôt en glorieux leaders, ne remettant en aucun cas en doute leur cote de popularité, tantôt se posant comme victimes des médias et des instituts de sondages.

Aveuglés par l’exercice du pouvoir, des politiques se sont crus, à tort, comme cela a été prouvé avec la proclamation des résultats des élections législatives et présidentielle de 2014, disposer d’une assise solide et indétrônable au sein de l’électorat tunisien. Durant trois ans, on n’a eu de cesse de subir les discours empreints d’arrogance et de suffisance d’une classe, portant des œillères, inconsciemment, ou sciemment… 
Aux médias qui prouvaient le contraire, et mettaient le doigt sur la fragilité d’une telle entreprise, on criait au scandale, au retour des pratiques de dénigrement de l’ancien régime, et on les taxait de « médias de la honte », terme, ô combien prisé par cette catégorie.  Aux instituts de sondage, on était en droit de les accuser d’être des vendus, de « rouler » pour des partis et des parties, bien connus de la place. Bref, tout était bon pour contrer ceux qui n’entraient pas dans les bonnes grâces de ces politiques. Considérant que le discrédit les frappant, ne les concerne pas, eux, ils refusent dans un aveuglement inouï de tenir compte des tendances concrètes.

Les plus virulents ont été indéniablement, les membres de l’ex parti présidentiel CPR, qui ont mené une véritable cabale contre les médias dits de la honte et les instituts de sondage, mettant en doute leur crédibilité et allant jusqu’à les accuser de falsification des résultats et d’être à la solde d’un parti en particulier, notamment Nidaa Tounes, pourtant grand vainqueur du scrutin législatif et présidentiel. Cette campagne a été certes étalée sur les trois années passées, mais elle s’est toutefois intensifiée avec l’approche des échéances électorales. On se rappellera des propos du secrétaire général du CPR, Imed Daïmi qui a crié haut et fort que les sondages ne sont ni transparents ni fiables, affirmant qu’ils sont partiaux et tentent d’influencer l’opinion publique en application d’agendas politiques bien déterminés. Il s’est même aventuré, à contre-courant, à mettre l’accent sur la contradiction, entre les sondages consacrant Nidaa Tounes au premier rang des intentions de vote, et le véritable poids du parti. M. Daïmi est allé jusqu’à dire que Nidaa n'a pas les moyens matériels et humains pour réaliser les pourcentages mentionnés dans les sondages, ce qui transparaitra dans les prochaines élections, disait-il. On connait la suite…

Le premier coup pris de plein fouet par le camp portant les œillères a été incontestablement, les résultats des élections législatives, qui ont consacré le parti, longtemps honni et diminué, au premier rang, alors que le CPR se retrouve représenté par 4 sièges seulement, Ettakatol totalement évincé et Al Joumhouri décimé, la débâcle ! Cependant, ces résultats n’ont pas empêché certaines voix de s’élever contre le travail des instituts de sondage, comme Tarek Kahlaoui. C’est qu’ils ont long souffle ! Le deuxième coup a été le premier tour, durant lequel des candidats tels que Mustapha Ben Jaâfar ou encore Ahmed Néjib Chebbi ont été humiliés par leur score… Mais le coup de grâce est sûrement le résultat du second tour consacrant Béji Caïd Essebsi au poste de président de la République. Favori des élections face à son adversaire Moncef Marzouki, BCE a été donné vainqueur dès la fermeture des bureaux de vote, par son directeur de campagne, Mohsen Marzouk. S’en sont suivies des déclarations d’un Adnène Mansar  assurant que l’écart était minime entre les deux candidats et des Samia Abbou et Tarek Kahlaoui qui criaient au scandale.

Il faut dire qu’il ne s’agit pas d’une première. Dimanche soir, sur les plateaux télévisés, on a assisté à une attaque méthodique visant à discréditer les résultats des sondages sortie des urnes, particulièrement ceux réalisés par Sigma Conseil. Intervenant sur le plateau d’El Hiwar Ettounsi Ayachi Hammami a même qualifié BCE de président des sondages. Adnène Mansar persistait et signait que le candidat Marzouki pourrait être le vainqueur, mettant en doute les résultats des instituts et décrédibilisant la transparence de l’opération électorale. Des propos qui ont engendré une situation de chaos dans quelques villes du Sud tunisien, connues pour être le bastion de Marzouki. Toujours durant la soirée de dimanche, le président sortant s’est adressé à ses sympathisants assurant que le score est serré et persistant jusqu'au bout dans une sorte d’aveuglement consternant. 

Contrairement à tout ce qui a été annoncé par la campagne du président sortant, les résultats officiels de l’ISIE ont conforté ceux de Sigma Conseil à une virgule près ! Quelle a été la réaction du camp sortant ? Encore plus de véhémence, en dépit d’un Marzouki acceptant à contre cœur la défaite. Jusqu’au-boutistes donc, les marzoukistes n’en reviennent pas. En félicitant BCE pour sa victoire, Mustapha Ben Jaâfar, à titre d’exemple, a avoué qu’il «ne s’attendait pas à ces résultats, prévoyant un écart plus réduit entre les deux candidats ».

C’est dire l’ampleur de l’aveuglement de cette classe politique qui se pensait au-dessus de tout. Les élections ont été l’occasion pour lever le voile sur un discours éculé, et longtemps ressassé. Les insultes, les dénigrements et même les menaces contre les médias et instituts de sondages, ont été tous voués aux gémonies par la volonté des électeurs tunisiens.
24/12/2014 | 19:59
4 min
Suivez-nous
Commentaires (14) Commenter
Kahlaoui: une reference en médiocrité!
Famous Corona
| 26-12-2014 23:33
Kahlaoui en chute libre et tout près de la porte de sortie de l'IEST exprime son extrême frustration à qui veut l'entendre en propagande mensongère et mesquinerie. Sa carrière tant politique que professionnelle touche à sa fin et passera aux abonnés absents ce qui diminuera sensiblement la médiocrité sur la scène politique tunisienne.
Un Etat de droit /// Pas de libertés
Tayeb
| 25-12-2014 19:45
Il me semble que nombreux sont ceux qui se gargarisent du mot " Liberté", aussi bien les nouveaux-démocrates que les nostalgiques de Bourguiba/Ben Ali.
Le concept de "liberté" est trompeur, des pièges et manipulations le sous-tendent.
Mon expérience personnelle me pousse à réclamer un " Etat de Droit " où le dépassement de certaines libertés est légalement réprimé. Donc, focalisons sur l'instauration d'un Etat de droit, les éventuelles manquements en matière des libertés seront traités dans un processus d'auto-régulation.
DES HOMMES DE CETTE CLAIRVOYANCE, C'EST RARE !!!!!!!!!!!!!!!!
Noury
| 25-12-2014 15:11
Quand un homme politique annonce ses "vérités" et que la réalité le dément, 1 fois, 2 fois, 10 fois, 1000 fois, et s'il a un minimum de dignité, il se remet en cause et refait ses calculs, sinon il la ferme et essaie de se faire oublier....
Des opprtunistes !
Tunisien libre
| 25-12-2014 13:06
Ces hommes et femmes "politiques" ne portent pas des 'illères comme vous semblez le croire. Ce sont des opportunistes de classe comme dirait l'autre...des pseudo-démocrates, des traitres à la nation ...
ILFAUT OUVRIR LEURS DOSSIERS, S'INTERESSER A LEUR ENRICHISSEMENT AU COURS DE CES 3 DERNIERES...

Si l'on considère ce qu'ils ont dit, ce qu'ils ont propagé comme propagandes, fausses idées soi-disant démocratiques sur les médias et surtout sur les plateaux de télévision depuis la PSEUDO RÉVOLUTION.

1- Que les Islamistes d'ENAHDHA étaient les seuls hommes politiques persécutés par le Régime de BEN ALI
FAUX : Des communistes, des militants de l'extrême gauche, des syndicalistes, des étudiants, des défenseurs des droits de l'homme...l'étaient aussi !

2- Que le Régime de BEN ALI était un régime Dictatorial où il n'y avait pas de liberté.
FAUX : Le peuple Tunisien sait aujourd'hui, qu'après ces 3 années de malheur de la TROÏKA , que le peuple était libre !
je dirais que cette liberté était garantie dans l'absolue mais reste néanmoins relative dans certains domaines :
-libre de s'instruire, de posséder, de se déplacer, de voyager, de vivre où l'on veut, de travailler, de "glander" si l'on veut, de sortir, de pratiquer sa religion, de croire ou de ne pas croire, de boire...
ET CES LIBERTES ETAIENT GARANTIES PAR L'ETAT, SOUS BEN ALI !
Rappelez-vous ce que le peuple Tunisien a vécu ces 3 dernières années !

OUI, certaines libertés étaient relatives dans un certain nombre de domaines :
-Presse muselée
-Syndicat "encadré"
-Prolongement historique du Système politique du " PARTI NATIONAL DOMINANT"

3- Faire croire que les 23 années de BEN ALI étaient un échec économique et social total !

FAUX : Si l'on compare les années 1987 et 2011 en terme de

-croissance économique
-de développement économique et social
-de massification de l'enseignement, primaire,secondaire et supérieur
-de développement de l' infrastructure de base, routes, ponts,..
-de développement du système de santé, Public ou Privé
-d' urbanisme, de construction
-de développement agraire et agricole
-de développement industriel et minier
-de développement du secteur hôtelier
-de développement et de modernisation des services
-de modernisation de l'Administration par une généralisation des NTIC.

Est-ce à dire que que les performances de l'économie Tunisienne sont indiscutables ? Bien sûr, non !

De graves problèmes subsistent au niveau :
-de la répartition des richesses crées
-du développement dans les régions de l'intérieur du pays
-de l'absorption des demandeurs d'emploi, jeunes diplômés ou pas et surtout les femmes.
-adaptation de notre appareil industriel
-adaptation de notre appareil éducatif

4- Faire croire que la CORRUPTION était généralisée et érigée en système par BEN ALI dans tout le pays !

FAUX : Il est largement reconnu aujourd'hui que la Famille des TRABELSI et des BEN ALI où du moins, il serait plus juste de dire que certains membres des 2 familles étaient corrompus et ont mis en place tout un système de corruption dont le prolongement a touché à la fois des hommes politiques, des agents de l'administration, des policiers, des douaniers, des hommes d'affaires, des juges, des agents de l'administration fiscale...Ceci est indéniable !
Mais faire croire au peuple Tunisien que la Tunisie est largement corrompue et que BEN ALI a spolié les richesses des tunisiens est un mensonge !

Malheureusement de larges franges du peuple Tunisien sont incultes, vivent modestement, demeurent fatalistes et sont toujours sensibles aux propagandes islamistes et Marzouguistes ! Il suffit d'étudier le vote par région !

Il est urgent de faire sortir certaines régions de la Tunisie de l'analphabétisme, du fatalisme, de l'obscurantisme et de la soumission à la propagande islamiste !!!

Instruction, Développement, Citoyenneté et Ouverture sur le monde réel sont à mon sens les clés du succès.
qui s'assemblent se ressemblent
kalla - soukra
| 25-12-2014 08:54
Plus je regarde les interventions des responsables du CPR plus je constate leur haine et je ne suis pas la seule.
Ils grincent tous les dents, ils accusent, ils insultent, ils doutent.
Je les plains. Ils se croient plus militants que le reste des tunisiens et sautent d'un plateau à un autre pour insulter et mettre en doute leurs adversaires.
Leurs missions maintenant est de brûler le pays avec leur discours, leur incitation à diviser la nation.
Vous n'y arriverez pas car nous sommes tous prêts à nous sacrifier pour sauvegarder notre pays et la préserver intacte pour nos enfants et toutes les générations futures.
OU EST "LE DEMOCRATE" SI NEGIB CHEBBI?????
selma
| 25-12-2014 08:23
Quand on est un militant et democrate la moindre des choses est de feliciter LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ET SON PEUPLE , de respecter la volonte du peuple et des urnes. Ma grande deception est maya jrebi qui suit les yeux fermés un chef qui malheureusement l a fait couler.
culot et insolence
sangara
| 25-12-2014 08:18
Au-delà d'une certaine facilité d'expression et d'une certaine faconde, c'est à dire rien que de la sainte parlote, tous ces politiciens sont nuls et à la limite des ignorants de la chose publique. Les circonstances historiques les ont propulsés sur la scène politique sans préparation, sans le moindre savoir faire, ni la moindre doigtée. Sinon comment on peut expliquer, que des gens impliqués en politique du matin au soir, pour certains depuis des décennies, n'ont pas prévu la « déculottée » qui les attendait à l'issue d'élections. D'autres plus jeunes, comme les Daïmi, Kahlaoui'..en plus qu'ils sont nuls, ils brillent par leur méconnaissance totale de la Tunisie, et MMM les a recrutés rien que pour leur culot et leur insolence''Ils ne diffèrent pas d'ailleurs de Rocoba, Dghij et d'autres'
@ Ikhlas Latif
anis
| 25-12-2014 08:10
Aussi il faut dire que certains journalistes comme vous n'ont pas de rétroviseurs et oublient vite les années de tyrannie sous l'RCD
Cyrano - La Tirade Des Nez
james-tk
| 24-12-2014 23:58
C'est tellement vrai, ce que vous dites, la troïka avait un nez, un faux..., et cela mérite cette belle tirade !

CYRANO DE BERGERAC
La tirade des nez !
Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...
En variant le ton, 'par exemple, tenez :
Agressif : « moi, monsieur, si j'avais un tel nez,
Il faudrait sur le champ que je me l'amputasse ! »
Amical : « mais il doit tremper dans votre tasse :
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
Descriptif : « c'est un roc ! ... c'est un pic... c'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ? ... c'est une péninsule ! »
Curieux : « de quoi sert cette oblongue capsule ?
D'écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Gracieux : « aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
Truculent : « ça, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Prévenant : « gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « l'animal seul, monsieur, qu'Aristophane
Appelle hippocampelephantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d'os ! »
Cavalier : « quoi, l'ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau c'est vraiment très commode ! »
Emphatique : « aucun vent ne peut, nez magistral,
T'enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Dramatique : « c'est la Mer Rouge quand il saigne ! »
Admiratif : « pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
Lyrique : « est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
Naïf : « ce monument, quand le visite-t-on ? »
Respectueux : « souffrez, monsieur, qu'on vous salue,
C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue ! »
Campagnard : « hé, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain !
C'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain ! »
Militaire : « pointez contre cavalerie ! »
Pratique : « voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :
« Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
'Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit :
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve.
les bghal's
ftouh
| 24-12-2014 23:29
...les oeilleres c'est pour les mules ..et mems les dromadaires..Allez a Safsa ..voir le dromadiares qui tourne et qui a le tournis..Ou allez voir les vielles pressoirs d; huile d'olive ..les mules qui tournent ..pour extraire la fameuse huile..miam ..et miam..Les figures citées dans l'article..lesent ces animaux ...et doivent plutot se cacher dans leurs tanieres..elles nous ont trompés et sucés ..un animal par sa fiereté ne fera jamais ca...loin de la ...il bosse lui..nuance