Catherine Ashton, vice-présidente de la Commission européenne et Haute représentante de l'Union Européenne pour la politique étrangère et la politique de sécurité, en visite en Tunisie, a tenu une conférence de presse lundi 14 février 2011 au siège de la Délégation de l’Union européenne à Tunis.

Mme Ashton a tout d’abord mis l’accent sur l’engagement de l'Union européenne (UE) à soutenir de tout cœur les aspirations du peuple tunisien à la liberté et à la démocratie et que «tous les acteurs tunisiens politiques ou de la société civile doivent continuer à travailler ensemble pour faciliter la tenue d’élections libres et démocratiques». Elle a indiqué qu’elle s’est entretenue avec Mohamed Ghannouchi, le Premier ministre ainsi que plusieurs membres du gouvernement de transition et des représentants de la société civile, y compris les activistes des droits de l'Homme.

La vice-présidente de la Commission européenne a souligné que «l'UE est l'allié le plus puissant du peuple tunisien dans la direction de la démocratie».
En effet, l’UE revoit à la hausse les aides prévues dans le programme indicatif de la Tunisie (+18 millions d'euros) qui totalise 258 millions d'euros pour 2011-2013. Catherine Ashton a précisé :
«Nous engageons, également et immédiatement, de nouvelles ressources financières de 17 millions d'euros». En outre, elle a ouvert des discussions avec la Banque européenne d'investissement (BEI) pour mobiliser jusqu'à 1 milliard d'euros cette année pour la région du voisinage sud, centré tout d'abord sur la Tunisie. Cette somme sera mobilisée pour impulser les PME et relancer les projets d'infrastructure de transport.

Mme Ashton a assuré que l’engagement de l’UE se situe, à la fois, à court et à long terme. Le signal clair de cet engagement est que l’UE est prête à aller de l'avant avec le statut avancé et les négociations devraient être achevées par le nouveau gouvernement élu qui signera le protocole final.
Par ailleurs, l’Union européenne a commencé à revoir toutes les politiques européennes et les instruments pour augmenter son appui à la Tunisie (y compris les moyens d'aborder la mobilité et l'accès au marché).
Pour conclure, Catherine Ashton a souligné et insisté sur le fait que «l’UE est prête à aider la Tunisie par tous les moyens possibles».