Bochra Belhaj Hmida : L’ajout du nom de famille de la mère sera facultatif
La députée indépendante à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et la présidente de la commission des libertés individuelles et de l’égalité rattachée à la présidence de la République, Bochra Belhaj Hmida a été l’invitée de la matinale de Hamza Balloumi, ce mardi 23 janvier 2018, sur Shems FM.
Mme Belhaj Hmida a affirmé, lors de son passage à l’émission, que la commission est actuellement en train de débattre de 25 nouvelles procédures inhérentes aux libertés individuelles et à l’égalité, notamment la question de l’égalité dans l’héritage, la suppression de la dot lors du mariage ainsi que la possibilité d’ajouter le nom de famille de la mère.
« La question de l’égalité dans l’héritage n’a encore pas été tranchée au sein de la commission car ce sujet comprend plusieurs propositions et c’est le président de la République qui aura le mot final. Le refus est, certes, un droit pour la femme et il lui revient d’accepter ou de refuser cette égalité. Après tout, indépendamment de la décision de la commission, des députés et du chef de l’Etat, rien n’oblige la femme à s’y conformer », a expliqué la députée.
Concernant la dot lors du mariage, Bochra Belhaj Hmida a affirmé que les concertations sont en cours avec la commission de la femme l’ARP autour de cette question, et que la loi aujourd’hui permet à la femme de refuser la consommation du mariage au cas où la dot n’est pas payée.
En outre, Mme Belhaj Hmida est revenue sur la question de l’ajout du nom de famille de la mère, soulignant que le nom de famille octroyé par le père ne sera pas supprimé. Cependant, l’individu dont l’âge est égal ou supérieur à 18 ans pourrait choisir d’ajouter le nom de famille de sa mère pour lui rendre hommage s’il le souhaite.
« La commission a discuté de l’ajout du nom de famille de la mère, tout en gardant, évidemment, le nom de famille du père. Cette procédure sera possible pour les individus âgés de 18 ans ou plus et sera facultative. La commission œuvre par ailleurs à procéder à un nombre de réformes relatives à de différentes lois, ce qui contribuera à la mise en œuvre de la Constitution. Toutes ces propositions seront, de ce fait, présentées au chef de l’Etat le 20 février 2018 », a-t-elle conclu.
B.L