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BCE à Sfax : La Tunisie ne veut ni le Ghoul, ni le fou, elle veut un président responsable (vidéo)
20/11/2014 | 14:58
4 min
BCE à Sfax : La Tunisie ne veut ni le Ghoul, ni le fou, elle veut un président responsable (vidéo)
Des milliers de personnes étaient présentes aujourd’hui, jeudi 20 novembre 2014, au meeting tenu par Béji Caïd Essesbi dans la ville de Sfax. Le candidat de Nidaa Tounes à la présidentielle a en effet présidé une manifestation populaire à l’espace des foires de la ville, qui a réunit un nombre important de partisans mais aussi plusieurs membres de partis de la « famille démocratique » venus soutenir BCE. Parmi eux, on remarque la présence de membres d’Afek Tounes, parti qui a récemment annoncé son soutien au candidat de Nidaa.

A cette occasion, Béji Caïd Essebsi a rendu un hommage à la ville de Sfax et au Sud du pays en général affirmant que les « Sfaxiens étaient au niveau des attentes et au rendez-vous », revenant ainsi sur les sièges remportés par le parti Nidaa Tounes dans les deux circonscriptions de la ville de Sfax. On rappellera que Nidaa a remporté 2 et 4 sièges dans chacune des circonscriptions de Sfax 1 et 2. « La Tunisie ne veut ni le Ghoul, ni le fou, elle veut un président responsable », a-t-il dit.

A la fin de son discours, BCE a souhaité se prononcer sur une éventuelle alliance avec le parti islamiste affirmant que « aucune alliance avec Ennahdha ne nous a été proposée. Cela n’est pas d’actualité ». Il a cependant tempéré en précisant que l’heure n’était pas aux confrontations mais à la cohabitation avec ce parti, ainsi que les autres tendances politiques. « Nous sommes différents mais nous ne pouvons ignorer leur présence. Nous ne pourrons gouverner seuls, nous avons une majorité relative. Ils ne nous ont pas proposé d’alliance mais nous sommes obligés de nous entretenir avec eux et de prendre leurs avis ».

Par ailleurs, Béji Caïd Essebsi a souhaité revenir sur ce qu’il qualifie de « campagne de diffamation et de mensonges menée lors de cette présidentielle ». « Nous n’avons été dégagés nulle part, je n’ai pas entendu de dégage, ce n’est pas parce que le candidat qui nous a précédés a été dégagé que nous l’ayons été aussi. Les gens ne sont pas tous pareils », dit-il.
Au sujet de l’incident de mardi à Kasserine, BCE a précisé que « dans la ville de Kasserine, nous avons loué un local, demandé une autorisation auprès du gouverneur, de la municipalité et des forces de l’ordre, mais une fois sur les lieux, on nous a annoncé que l’IRIE souhaitait prendre ce local ». Il a ainsi mis en doute la neutralité de l’IRIE et l’a accusé d’entraver le processus électoral et non de le faciliter. « Nous avons tout de même tenu notre meeting dans la rue », dit-il.
Il a aussi cité l’exemple de Sidi Bouzid où Nidaa a été empêché d’organiser un déjeuner dans la ville « Nous n’avons pas le droit d’organiser un déjeuner ? Nous faudra-t-il apporter du Chocotom avec nous ? », a-t-il dit avec ironie, tançant ainsi le parti Ennahdha, connu pour avoir fourni certains des manifestants venus le soutenir lors d’événements populaires, en biscuits Chocotom.

Lors de son discours, Béji Caïd Essebsi est revenu sur la polémique du port du voile affirmant que « Nidaa Tounes, et moi-même, nous voulons un état tunisien moderne digne du 21ème siècle mais adapté à un peuple musulman […] la femme tunisienne est libre et elle peut choisir de porter le voile ou non ». Il a aussi critiqué le concept de Taghaouel initié par Moncef Marzouki affirmant qu’il s’agit du langage de « partis perdants aux législatives ».
« Dans ces élections vous avez deux alternatives : un candidat qui se fait soutenir par les LPR qui menacent d’un bain de sang en cas de victoire de Béji Caïd Essebsi, mais aussi des salafistes et de Hizb Ettahir ; Et de l’autre, ceux qui veulent que la Tunisie soit un pays modéré, pour tous les Tunisiens », a également affirmé Béji Caïd Essebsi.

Synda Tajine
20/11/2014 | 14:58
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