Contrairement aux rumeurs qui circulent, le parti de Béji Caïd Essebsi ne s’appellera pas Zitouna. Il est même probable que l’ancien Premier ministre ne crée aucun parti, mais rejoigne une coalition déjà existante.

Trois parties au moins le sollicitent. Les Destouriens qui vont annoncer, au tout début de l’année 2012, la fusion de plusieurs de leurs partis. Sur la quarantaine de partis destouriens déjà existants, une bonne dizaine va fusionner avec quelques partis centristes. On cite notamment les partis de Mohamed Jegham, Mohamed Sahbi Basly, Abdelmajid Chaker, Amor Bejaoui, Faouzi Elloumi… Ces partis souhaitent que M. Caïd Essebsi préside leur parti le temps d’organiser un congrès et rassembler un maximum de militants destouriens autour d’un programme commun. Des réunions ont déjà eu lieu en ce sens cette semaine, pas plus tard que ce lundi et mardi soir.

L’autre proposition parvenue à M. Caïd Essebsi émane du groupe de l’opposition, parmi lesquels figurent Afek, le PDP et le PDM. On ignore le degré d’avancement des pourparlers avec l’ancien Premier ministre.
Enfin, on parle de plus en plus dans les milieux politiques de l’entrée en scène de Mustapha Kamel Nabli. Le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie ne serait, ni plus ni moins, que le candidat de Béji Caïd Essebsi pour présider les destinées d’un parti républicain et centriste aussi large que possible pouvant incarner une véritable force d’opposition dans le paysage politique tunisien.

Interrogé à ce propos Béji Caïd Essebsi botte en touche, ne dément rien et indique qu’il est encore trop tôt pour en parler.
Il y aura certainement des révélations après ses vacances de fin d’année qu’il entame demain, jeudi, à l’étranger.