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AGE UIB - Recapitalisation de la banque et prochaine distribution de dividendes
31/07/2014 | 1
min
AGE UIB - Recapitalisation de la banque et prochaine distribution de dividendes
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L’Union Internationale des Banques (UIB) a tenu, jeudi 31 juillet 2014, dans un hôtel à Tunis son Assemblée générale extraordinaire à l’effet de soumettre à l’approbation des actionnaires présents, un projet de recapitalisation de la banque. Le but étant de se conformer aux dispositions de l’article 388 du Code des sociétés commerciales ainsi qu’à la circulaire de la Banque Centrale de Tunisie n°91-24. L’AGE s’est tenue en présence du directeur général de la banque, Kamel Néji, du président du Conseil d’Administration, Alexandre Maymat et notamment de la représentante du principal actionnaire, Société Générale, Véronique de la Bachelerie. Une feuille de présence, établie et signée, a permis de constater la présence de près de 75% des actionnaires présents ou représentés du capital social, ce qui est nettement supérieur au quorum fixé par la loi et les statuts.

L’UIB avait annoncé le 7 mars 2014 une opération de recapitalisation de l’ordre de 150 millions de dinars permettant de consolider sa situation financière dans l'intérêt de ses actionnaires et de ses déposants ainsi que d’assurer le développement de la banque. Kamel Néji a, lors de son allocution, expliqué au moyen de la lecture du rapport du Conseil d’Administration de l’AGE, que la recapitalisation proposée sera réalisée par le biais de la réduction de capital suivie d’une augmentation de capital en numéraire. Cette opération vise, en effet, la reconstitution des ratios de solvabilité de la banque avant la clôture de l’exercice 2014. Mais encore, et tel que l’a expliqué Alexandre Maymat, la recapitalisation qu’il a qualifié d’un nouveau cycle qui s’ouvre, clôturera pour les actionnaires une période douloureuse, caractérisée par l’incapacité de la banque à distribuer des dividendes. Cette incapacité provient, en réalité, du report négatif qu’affiche l’UIB et qui empêchait de ce fait la distribution de dividendes aux actionnaires. « La technique de recapitalisation visant à absorber le report négatif puis l’augmentation de capital devra permettre à la banque de respecter pleinement l’objectif de redistribuer des dividendes dès l’année prochaine sur la base de l’exercice de la clôture des comptes de 2014» souligne Alexandre Maymat.

Le président du Conseil d’Administration de l’UIB a dépeint par la suite, les contours de l’opération de réduction du capital social qui portera sur un montant total de 98 millions de dinars et ramènera ainsi le capital social de 196 millions de dinars à 98 millions de dinars. La réduction du capital se fera au moyen d’une réduction de la valeur nominale des actions et des certificats d’investissement, qui passera ainsi de 10 dinars à 5 dinars. Aussi, une augmentation du capital numéraire sera-t-elle proposée, et qui permettra de mobiliser un montant maximum de 167 millions de dinars. Cette opération s’effectuera à travers l’émission d’un nombre maximum de 30.000.000 d’actions nouvelles et d’un nombre maximum de 3.400.000 nouveaux certificats d’investissement. A ce propos, Alexandre Maymat a fait savoir que l’actionnaire majoritaire de l’UIB, la Société Générale (52,34%) renoncera à l’exercice de son droit de préférence de souscrire à de nouveaux certificats d’investissement et ce, en faveur des autres actionnaires de la banque. « Nous voulons que cette opération d’augmentation de capital soit bénéfique pour les actionnaires tunisiens de l’UIB, en prime » précise Alexandre Maymat. Cependant, ce dernier a ajouté qu’un accord a été établi entre la Société Générale et l’UIB de souscrire à de nouveaux certificats d’investissement dans le cas où d’autres souscripteurs ne se seraient pas manifestés.       

La parole accordée aux actionnaires présents dans la salle, Mustapha Chouaib, un petit porteur, a commenté l’opération de réduction du capital social. Il a mis l’accent sur le parcours de l’UIB depuis qu’elle a été rachetée par la Société Générale, qu’il considère limité en réalisations et performances, tout en soulignant l’attente de la distribution des dividendes depuis trois ans. L’actionnaire a précisé, en outre, qu’il va falloir pour la banque tabler sur l’année 2017, voire 2018 pour la distribution des bénéfices. Autre fait ayant été mis à nu par M. Chouaib, celui des problèmes que connait l’UIB comme toutes les banques de la place, mais qui n’ont pas pour autant été exposés et étudiés, en l’occurrence au sein du Conseil d’Administration en vue de les résoudre. Selon l’actionnaire, le seul bénéficiaire serait la Société Générale qui transfère les profits en devises à l’étranger sous le prétexte de l’assistance technique et informatique qui, en revanche, n’apporte rien en contre partie à l’actionnaire. Cette accusation a été, immédiatement démentie par Alexandre Maymat qui a répliqué : « Nous avons fait le choix au niveau groupe Société Générale et compte tenu de la situation spécifique de l’UIB et du fait qu’elle ne distribuait pas de dividendes à ses actionnaires, de ne pas appliquer à la banque les dispositifs internationaux de prix de transferts de l’OCDE, nous imposons de refacturer à chacune de nos filiales la contre partie des services que nous leurs rendons et nous prenons, à ce titre, au niveau du groupe Société Générale, un risque fiscal que nous avons décider d’assumer. » Chouaib s’est demandé, par ailleurs, pourquoi l’opération de réduction du capital n’a pas été décidée et effectuée depuis cinq ans comme à l’accoutumée. L’actionnaire s’est plaint du rôle attribué par les décideurs aux petits porteurs et qui est réduit à néant, n’ayant pas de droit de représentativité au Conseil d’Administration de la banque. Sachant à ce titre que les petits porteurs représentent près de 30% du capital social de l’UIB. Egalement, une demande a été formulée, au cours de l’AGE, par les petits porteurs, celle d’indexer les dividendes par rapport à la masse salariale, en ce sens qu’une augmentation de salaire doit induire à celle du dividende. Cette demande a été justifiée par l’accroissement du pouvoir d’achat ces dernières années qui nécessite une proportionnalité au niveau de la distribution des bénéfices.

S’agissant du prix d’émission, le président du Conseil d’Administration a précisé que le montant de dividende qui sera distribué par l’UIB n’a strictement rien à voir avec le cours d’émission, tel que cela a été relevé par un des actionnaires. Il s’agit plutôt, d’un pourcentage du bénéfice qui sera dégagé cette année et qui comme le rapporte le plan d’action est évalué à hauteur de 38 millions de dinars.

Kamel Néji, pour sa part, a assuré que l’UIB se prépare à intégrer une nouvelle phase de son parcours qui rompt avec le passé. Une nouvelle phase qui sera marquée par de nouvelles performances et à l’égard des clients, et à celui des actionnaires et collaborateurs.
31/07/2014 | 1
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