Le mythique lycée français « Cailloux », désormais baptisé Gustave Flaubert, a fêté en grande pompe son 70ème anniversaire lors d’une cérémonie tenue hier, vendredi 20 avril 2018. La cérémonie s’est déroulé en présence de l’ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d’Arvor, des anciens de Cailloux, des élèves et parents d’élèves, tous venus célébrer le 70ème anniversaire du lycée français de La Marsa.

« C’est un évènement important. C'est les 70 ans du lycée Cailloux, créé en 1948, ce qui est un âge vénérable. Ce sont aussi les 20 ans du lycée Gustave Flaubert, car c’est ainsi que fut baptisé Cailloux en 1998. Les 20 ans c’est l’âge de tous les possibles, c’est ce mélange que je trouve intéressant car on a ici de belles perspectives d’avenir, nous avons l’expérience et nous nous tournons vers l’avenir. Nous sommes d’ailleurs ici dans un bâtiment qui vient d’être construit, un bâtiment de référence au sein de l’agence pour l’enseignement français, qui accueille tous les enseignements de sciences. Nous sommes tournés vers le futur avec de nouvelles méthodes d’enseignement mais avec le bagage de toute l’expérience derrière et le soutien des anciens évidemment », nous a indiqué, à cette occasion, Jean. Jacques. Moiroud, proviseur du lycée.

Des artistes anciens de Cailloux, ont également exposé tableaux et sculptures dans l’enceinte du lycée. Le buste de Gustave Flaubert a été inauguré par Christophe Bouchard, directeur de l’AEFE (Agence des établissements français de l’étranger), par Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur de France en Tunisie et M.Moiroud, proviseur du lycée Gustave Flaubert.

Des anciens du lycée, venus pour l’occasion et pour nombre d’entre eux pour la première fois depuis des décennies, ont pris part à la fête. Nous nous sommes entretenus avec l’un d’entre eux, Alain Tissot, architecte et fils de l’architecte qui a construit les premiers bâtiments du lycée Cailloux à la fin des années 40.

M. Tissot nous a livré son émotion de retourner au lycée où il a fait ses classes en 1949. Voilà 69 ans, qu’il n’avait pas remis les pieds dans l’établissement construit par son père. « J’ai été frappé par la verdure qui embellit désormais le lycée. Avant, les choses étaient bien différentes et il y’avait bien moins de bâtiments. Le lycée grouille de vie et cela fait plaisir à voir. C’est très émouvant de revenir ici après tant d’années mais je suis quelque peu chagriné par tout le dispositif, les portails de sécurité que je vois ici… Avant, on avait des arbres miniatures pour seule clôture, mais l’époque est différente… », nous a confié, nostalgique, M. Tissot.

Un constat, formidablement chanté par la chorale de l’école, qui a entonné l’hymne du lycée, dédié à Flaubert mais consacrant aussi l’Humanité et la laïcité prônées par le lycée. 

M.B.Z