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62ème anniversaire : La Tunisie indépendante, et elle le restera…
19/03/2018 | 19:59
4 min
62ème anniversaire : La Tunisie indépendante, et elle le restera…

 

La fête de l’Indépendance, cet évènement clé de l’Histoire moderne de la Tunisie sera célébré le mardi 20 mars 2018. Le 62ème anniversaire de cette action mémorable ayant abouti au recouvrement de la liberté et de la souveraineté de notre pays sera fêté par tous les Tunisiens comme chaque année, mais comme à l’accoutumée les angles et points de vue changent selon la conjoncture et la situation actuelle.

 

Qui dit 20 mars en Tunisie, dit festivités et célébration d’un évènement mémorable ayant marqué l’Histoire de notre pays. Cette action a changé le cours de l’histoire de la Tunisie. Cette Tunisie qui est parvenue à regagner sa souveraineté et sa liberté grâce à l’action d’une élite ayant combattu pour réaliser le rêve d’un peuple ayant lutté durant des années pour se débarrasser de la colonisation et de la dépendance politique, économique et culturelle.

 

Mais au-delà d’une célébration et des volets festifs, il s’agit d’un moment privilégié pour immortaliser les souvenirs d’une œuvre alliant l’action sur le terrain et l’approche diplomatique qui a changé le cours de l’histoire de la Tunisie. Une œuvre menée de main de maître par un groupe de patriotes et de compétences prêts à tous les sacrifices.

Malgré toutes les polémiques et les grandes divergences, cette réalisation reste toujours associée au leader Habib Bourguiba. Mais force est de reconnaître que cette libération n’aurait jamais pu aboutir sans l’apport d’une pléiade d’hommes et de femmes pour conduire le mouvement pour la libération et la fondation d’un Etat moderne. On parlera, notamment des Mongi Slim, Taïeb M’hiri, Ali Belhouane, Sadok Mokaddem, Ferjani Belhaj Ammar, Hedi Chaker, sans omettre les Abdelaziz Thaâlbi, Mahmoud Materi, Hedi Khefacha ainsi que Tahar Ben Ammar et Béhi Ladgham, outre la contribution de Salah Ben Youssef, qui avait une vision différente et une autre approche pour mener le combat pour la libération, et tant d’autres noms encore.

 

Cette œuvre mémorable a constitué la fierté de plusieurs générations qui ont contribué par la suite au fondement de l’Etat moderne. Des Hommes et des Femmes ont déployé leurs efforts pour bâtir ce pays. Ils ont lutté pour ancrer cette indépendance à travers tous les moyens mis à leur disposition. Ce combat quotidien, fût établi à tous les niveaux, malgré les embuches et les obstacles. Ils ont choisi de servir leur pays, chacun de sa position, aussi influente soit-elle. Et bien qu’ils aient été confrontés à de multiples difficultés d’ordre économique, politique ou social, ils n’ont pas choisi de quitter ce pays qui les a éduqués et formé. La lourdeur de la mission ne leur a pas fait peur, et ne leur a pas fait renoncer à leurs convictions les plus intimes.

Quelques décennies plus tard, ce ne fût pas le cas d’autres personnes, qui ont préféré quitter ce pays à la première difficulté ayant croisé leur chemin. Ils ont opté pour la solution de facilité et choisi de mener leur combat depuis l’étranger, profitant de la liberté d’expression et la démocratie offerte par l’occident. C’est dire que la politique répressive du régime Bourguiba ainsi que de Ben Ali, constituaient un frein pour eux et pour leurs causes. Plusieurs parmi eux sont retournés au bercail à la suite de la révolution, bien qu’en apparence, ils ne se soient pas imprégnés, pour certains, des valeurs du monde occidental, malgré leur long séjour dans les grandes démocraties.

 

Par ailleurs, cette même fête du 20-Mars est devenue une aubaine pour certains partis politiques, qui tentent de récupérer cette date symbolique pour servir leurs intérêts et l’utiliser à des fins propagandistes à la limite du populisme. Lancement de partis, meeting populaires et annonces « fracassantes », tout est programmé pour les faire coïncider avec les dates marquantes du mouvement national de l’Indépendance tout en se rendant dans les lieux symboliques tels, Ksar Helal et Monastir.

C’est dire que les chefs de ces formations politiques tentent de s’identifier à la pensée et à la « doctrine » bourguibienne, qui est devenue un label pour gérer les affaires du pays.

 

Toujours est-il, en ces moments de festivités de l’Indépendance, certaines voix s’élèvent pour contester cette même indépendance qu’on célèbre depuis 62 ans déjà. Il s’agit d’une polémique fictive et d’un faux problème soulevé par l’Instance Vérité et Dignité, qui à travers la publication de certains documents d’archives, essayent de remettre en cause l’indépendance économique et financière du pays. Des allégations et interprétations qui furent rapidement démenties par l’Ambassade de France en Tunisie. Sauf que, certaines personnes n’arrivent pas à admettre la souveraineté de la Tunisie, et trouvent leur compte en croyant aux « théories de Sihem Ben Sedrine ». Pire encore, ils profitent du contexte pour lancer des appels pour la rébellion et la libération de la Tunisie et la récupération de ses richesses naturelles spoliées par un hypothétique colonisateur.

 

En tout état de cause, la fête de l’Indépendance reste un évènement incontournable dans l’Histoire moderne de la Tunisie. Et au-delà de la célébration et des festivités, le 20-Mars doit être l’occasion pour réfléchir à l’avenir du pays et des perspectives de son développement, notamment, en cette période de crise, où l’on reproche au gouvernement, ainsi qu’à l’Etat de manière générale, un manque de vision et l’absence de programmes.

 

Sarra HLAOUI

19/03/2018 | 19:59
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Commentaires (9)

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Léon
| 21-03-2018 11:43
Sobhane man ghaya la7ouèle.
S'agit-il du même Mohamed 1? Apparemment tu as saisi ce qu'est le danger souverain dont j'avais parlé depuis sept années, récoltant tes insultes.
Dans sept années tu saisiras l'erreur de ton choix quant à la merdolution (ce qualificatif qui était insultant est devenu on ne peut plus naturel aujourd'hui).
Comme quoi, il ne faut perdre espoir dans l'humanité (Ra7mit Rabbi Wass3a).
Dans ton cas j'avais vu juste: Le régionalisme (bien alimenté par le foot) a aveuglé les esprits les rayonnants de notre pays. Le temps qu'ils s'en rendent compte.......c'est trop tard!
Alors on change son fusil d'épaule.......et on poursuit son chemin comme si de rien n'était.

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

rz
| 20-03-2018 10:54
Bon anniversaire de notre 62 années d'indépendance!
Sans Bourguiba ce leader charismatique, le pays ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui ou ce qu'il en reste; les familles Husseinites appendice de la porte sublime puis du colonisateur, ne sont que des profiteurs on l'a vu le long de leur règne couronné par la colonisation du pays et qu'est ce que cette famille a fait pour le pays pendant 2.5 siècles ou plus: ils ont appauvri les tunisiens comme jamais ils n'étaient le long de leur 3000 ans d'histoire et qu'est ce qu'ils ont laissé comme trace de leur passage: le néant, le délabrement et la paupérisation extrême. Quant aux youssefistes qui étaient au départ des destouriens patriotes se sont isolés derrière S.B les yeux fermés après l'accord de juin 55 que S.B a rejeté en bloc car il lui manquait la clairvoyance d'un grand leader qu'est Bourguiba. Avec son entêtement et son engagement dans la guerre civile qui a failli anéantir les 2 ou 3 millions de pauvres tunisiens qui subsistaient après avoir échappé au spectre de la mort dans les guerres des Ottomans (g.de crimée), la grande et la 2 guerre mondiales et la guerre d'Indochine de la France en plus des famines et des endémies. Aujourd'hui le youssefisme est récupéré par les dogmatiques islamistes profitants d'une vacance du pouvoir en 2011, ont sévit en vidant toutes les caisses et en fracturant la société au bout de seulement 3 ans de pouvoir et se préparent aujourd'hui à un retour triomphal en l'absence d'une force politique uni pour les contrer sérieusement et les empêcher de sévir encore plus.

T.Bey Husseini
| 20-03-2018 09:45
Cher Monsieur,

Je lis régulièrement vos commentaires sur BN et sans flagornerie, je trouve vos écrits justes et intéressants.
Je vous remercie d'avoir abondé dans mon sens tout en gardant des réserves sur les 252 ans de règne de la dynastie Husseinite.
Votre connaissance de certaines périodes reflètent bien vos connaissances générales dans le domaine.

Bonne journée.

T.Bey Husseini petit fils de Mohamed Lamine Bey .

Mohamed 1
| 20-03-2018 09:38
C'est depuis l'arrivée des copains de Ben Sedrine au pouvoir que, chiffres à l'appui, l'indépendance de la Tunisie est devenue en danger, avec un endettement à 72 % du PIB.
Du temps de Bourguiba, l'indépendance était totale: sol, sous-sols et finances. La Tunisie était à l'abri d'une nouvelle colonisation avec un endettement à 35 % du PIB.
Depuis 2011 et l'exécrable gouvernance, l'endettement est passé à 72 %.
C'est maintenant que l'indépendance tunisienne est devenue aléatoire: le gouvernement devra exécuter les ordres de ses créditeurs pour éviter la famine au pays. Un genre de colonisation à distance peut s'installer.
Les Tunisiens prennent conscience graduellement que la bonne gouvernance du pays n'est pas une vérité automatique, que l'indépendance arrachée par nos ancêtres peut être remise en cause, et que le pays ne supportera pas longtemps la médiocrité et la félonie.

Léon
| 20-03-2018 09:04
Cher Monsieur,
Votre ascendance (et vous-même) faites partie de la Noble Histoire de Notre pays dont je respecte toutes les périodes de et en suis fier.
Je ne vous apprends rien lorsque je vous dit Bourguiba fut le premier ministre de votre grand père et que, à l'instar de tous les tunisiens, Bourguiba faisait le baise-main (c'est la règle) au souverain de Tunisie.
La famille de Lamine Bey a vécu des injustices impardonnables que je le déplore. Lamine Bey était un bon Roi, proche du peuple, peut-être un peu faible, exactement ce que voulaient les colons pour remplacer le Patriote, le Résistant, le Héros que fut Sidi El Moncef Bey.
Mais n'oublions pas non plus que durant les périodes pré-coloniale et coloniale, votre ascendance, à l'instar de tous les ottomans, n'a pas fait que de bonnes choses.
Ce que je trouve mal placé, c'est le jugement que porte votre famille sur l'époque Ben Ali, avec la mise à l'index de toute sa famille, alors que c'est sous cette même période que toute l'Histoire Beylicale fut réhabilitée.
Je m'étonne de voir certains membres de votre famille parler des prétendus excès alors que la Tunisie appartenait, biens et âmes, à votre ascendance qui avait par conséquent tous les droits sur leurs biens.
Il y a encore une fosse aux lions au Bardo, témoin d'une certaine cruauté que n'a pu "assouplir" que la colonisation de la Tunisie suite à l'accord honteux du Bardo en 1881.
Les injustices ont pour corollaire logique la colonisation; l'arbitre étranger. C'est une constante dans l'histoire des peuples.
Je vous étonnerai peut-être si je vous disais qu'en dépit de tout cela, je pense sincèrement que la Tunisie est passée à côté d'une vraie Monarchie constitutionnelle démocratique en 57. Encore un rendez-vous raté avec l'Histoire de la Démocratie en Tunisie.
Je vous appelle à jouer votre rôle de souverain en cette période trouble en quête de souveraineté. Vous êtes peut-être avec votre famille le seul cordon ombilical qui nous relie à la souveraineté de notre pays. Ne prenez aucun parti et regroupez. Réhabilitez le Destour défendu par votre Grand Oncle Moncef Bey, une de mes idoles politiques, et résistez pour la libération de la Tunisie de vos ancêtres.

Votre Altesse.

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

T.Bey Husseini
| 20-03-2018 07:12
Mes deux précedents avis ont subi une coupure de wifi.
Je termine ce que j'avais écrit à savoir que l'article de Mme Hlaoui était incomplet et qu'elle omis d'écrire, par méconnaissance de l'histoire que le dernier monarque de Tunisie Mohamed Lamine Bey ,Allah Yarhmou, a participé grandement à l'indépendance de la Tunisie.
Lisez l'article paru hier sur un hebdo tunisien: A quand la réhabilitation de Mohamed Lamine Pacha Bey dont je remercie l'auteur.
Par ailleurs, pour ma famille, cette date a une double sensation:
20 mars 1956 = joie
20 mars 1959 = tristesse infinie: Mon père Allah yarhamou , injustement arrété et emprisonné deux anx durant, sous le régime de Bourguiba, venait d'être libéré sans avoir été jugé.
Son seul tort etait d'avoir été le fils de feu Lamine Bey.

Abdel2.
| 20-03-2018 06:38
Par définition, être indépendants, c'est avoir un pays et en être fiers.
Tant que nos jeunes le fuiront, parfois par barques entières au péril de leur vie, tels des apatrides, inutile de prétendre être indépendants.
Pour le moment, même après 62 ans (principalement de vol et de bâton), il n'y a toujours rien à fêter le 20 mars.
Gardons toutefois espoir, pour les générations futures, qu'un jour nous soyons indépendants, réellement indépendants.

Léon
| 19-03-2018 22:55
Le sang des VRAIS martyrs, morts devant les chars et les armes de l'occupation, pour que vous autres ingrats et scélérats viviez libres, se vengera de vous.
Cette Libération acquise en 56 au prix de longs sacrifices, de sang et de lutte acharnée, est aujourd'hui remise en cause par les gueux-à-diplômes qui ont préféré trahir leur pays plutôt que de laver leur linge sale entre eux.
Que de surenchères dans les télévisions étrangères; à qui mieux mieux...jusqu'au jour où le blasphème, l'insulte ultime a été prononcée par les dirigeants eux-mêmes et par le peuple de la trahison collective dans sa quasi-totalité: "la vraie indépendance est le 14 janvier" disaient ces traitres.
C'est la pire des insultes pour le sang des martyrs de l'indépendance.
Comparer leur sang pur et béni, au sang des voyous regroupés en hordes derrière les sionistes de ce bas monde convertis en défenseurs du monde arabe, qu'étaient les BHL et consorts est le pire des blasphèmes en termes de patriotisme.
Il suffisait de prononcer cette phrase (et même le marzougui l'a dite) pour que le malheur s'installe dans le pays; devenu de facto un protectorat économique.
Chers compatriotes traitres et "dégagistes", vous avez remis la Tunisie à la situation de 1881. Il y règne depuis le 14 maudit un air de Bardo et de Beyet de très mauvaise augure. '?à sent cette ambiance et vous pouvez pleurer votre souveraineté de toutes vos plus chaudes larmes.
Fêter le 20 mars dans l'état actuel de manque de souveraineté est une Honte sans commune mesure. De quelle fête parlez-vous, alors que le pays est colonisé avec la complicité des islamistes, des faux-hizbistes et des youssefistes haineux qui se vengent et qui demandent que le pays indépendant de Bourguiba et florissant de Ben Ali leur rende des comptes.

Nous, '?me du pays et de sa souveraineté, résisterons depuis la Tunisie, depuis l'étranger et même depuis Mars s'il le fallait, pour que la Tunisie trahie par les siens recouvre son indépendance.

VIVE LA TUNISIE, VIVE LES QUELQUES PATRIOTES et VIVE BEN ALI.

LEON, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

HatemC
| 19-03-2018 20:10
Il faut vraiment rouvrir ce dossier pour mettre tout le monde d'accord ....

Bourguiba Vs Ben youssef ... que les historiens montent au créneau ... et rétablissent la vérité une fois pour toute ...

Les youssifistes étaient des putschistes.
Ben youssef préconisait l'afforntement direct contre les Français... alors que Bourguiba a privilégié la DIPLOMATIE pour atteindre l'indépendance sans effusion de sang ...

En définitif c'est Bourguiba qui avait raison avec une Tunisie Libérée, Indépendante avec un nombre de martyres peu élevés à la différence de ben youssef avec l'appui des services secrets egyptiens qui ont apportés armes et logistiques pour destabiliser le pays entier et le mettre à feu ...

Ben youssef n'avait en ligne de MIRE que le pouvoir quitte à le récupérer sous d'atroce souffrance pour les Tunisiens de l'époque.
Les Tunisiens ont approuvé la ligne diplomatique de Bourguiba et l'ont suivi.
Aujourd'hui le Tunisien moyen est cultivé grace au ZAIM. Aujourd'hui nous vivons dans un pays indépendant et l'histoire donne raison à Bourguiba.

Maintenant sur la mort de Be Youssef, tous les yeux se tournent sur les YOUSSEFISTES EUX MEMES.

2 thèses se sont confrontés, la coupure totale est provoqué par Ben Youssef qui fuit le pays après une tentative de coup d'état sur la personne de Bourguiba et cela pcq Bourguiba lui a refusé un poste ministériel, c'est historique et Véridique, il a engagé à partir de là des actions violentes à travers tout le pays menaçant la fragile indépendance et participer à une tentative de coup d'état, c'est HISTORIQUE aussi, les ARCHIVES LE PROUVENT.

Il a mal accepté cette mise à l'écart, Il finit par fuir le pays après sa destitution du Neo destour par les militants et à cause de ses actions violentes tout comme le marzouki en ce moment ...

Contrairement à Bourguiba qui prône une indépendance obtenue pacifiquement, à travers des étapes, Siyéssit el marahil, Ben Youssef soutenait le panarabisme de l'autre Nasser ennemi juré de Bourguiba ... Bourguiba était un pacifiste intelligent ... un vrai guide ...
On connaît l'abomination des dirigeants arabe ... HC